Après une trêve, très relative, une dernière vague de violence va s’abattre sur les Palestiniens à partir de fin octobre 1948. Les opérations Yoav et Hiram vont provoquer la fuite de plus de 200 000 Palestiniens. Le pouvoir israélien a annoncé qu’il refusera tout retour des Palestiniens expulsés, même pour récupérer leurs biens laissés dans leur exode forcé.
Israël rompt une nouvelle fois la trêve le 15 octobre en attaquant l’armée égyptienne pour étendre sa domination sur le sud du Neguev et au sud d’Hébron.
Dans le nord, les Palestiniens aidés par des volontaires arabes résistent dans de nombreux villages du nord de la Galilée, tous situés dans la zone attribuée par l’ONU à l’Etat arabe. Mais face aux bombardements massifs par les avions et chars israéliens, le combat est inégal. Les villages de Shumata, Malkiya et Kfar Bir’im sont occupés et détruits. 26 autres localités tombent. Des villages sont évacués, dans d’autres les habitants sont autorisés à rester en totalité ou en partie.
Massacre dans le village de Sa’sa le 29 octobre
Déjà en février, des milices sionistes avaient massacré 15 villageois de ce village dont 5 enfants, blessé des dizaines d’autres, et détruit de nombreuses maisons.
L’attaque du village est précédée par un bombardement massif qui tua, entre autres, le chanteur Nasser Zaghmout, célèbre dans la région. Le 29, les habitants reçoivent l’ordre de se rassembler sur la place du village. 70 personnes sont emmenées, yeux bandés, puis abattus. Les autres villageois sont forcés à partir, sans pouvoir prendre leurs effets personnels, et chassés par les soldats israéliens vers la frontière libanaise toute proche. Cinq femmes furent violées.
Le 31 octobre, la Galilée, région presque exclusivement palestinienne, est totalement occupée, et souvent pillée, par l’armée israélienne.
En novembre et décembre les Israéliens continuent l’expulsion par des « opérations coup d’éponge » pour nettoyer des villages pas pris pour cibles au départ, l’élite politique d’Israël voulant éradiquer l’incontestable « arabité » de la Galilée. Malgré tous les efforts d’Israël déployés depuis pour « judaïser » la Galilée, la moitié de la population de cette région est encore palestinienne à ce jour. Mais l’idée de « transfert » se renforce en Israël !
Photos : www.PalestineRemembered.com