En Palestine les perspectives sont sinistres malgré la volonté intacte du peuple palestinien, même momentanément divisé, de vivre et de vivre libre, débarrassé de l’occupation militaire israélienne.
De la colonisation illégale qui n’en finit pas à Jérusalem et dans le reste de la Cisjordanie au blocus honteux de Gaza, auxquels s’ajoute l’intense violence quotidienne de l’occupation, 2008 s’ouvre sur des perspectives inquiétantes.
Aussi nous revient-il de ne pas laisser le peuple palestinien seul devant ses occupants, ses agresseurs, et de ne pas fléchir un instant devant le discours dominant, de ne pas céder un pouce du terrain de la solidarité internationale.
60 ans après le début de la dépossession des Palestiniens, 40 ans après le début de l’occupation de la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et de la bande de Gaza, continuons d’accompagner les Palestiniens dans leurs revendications légitimes : un Etat souverain et viable, sur les frontières de 67 (comme les Palestiniens en ont fait la concession majeure depuis 1988) avec Jérusalem comme capitale, le droit au retour des réfugiés et la libération des prisonniers (11000 à ce jour).
Que tombe le Mur d’annexion, que les colonies hideuses disparaissent du paysage palestinien, que cesse le siège qui étrangle Gaza.
Brisons le silence complice des grandes puissances. Faisons pression sur nos dirigeants pour qu’au lieu de se contenter d’une aide financière ponctuelle au peuple palestinien assiégé et durement meurtri par l’occupation israélienne, ils fassent cesser cette occupation. Qu’ils imposent des sanctions à l’Etat qui terrorise et qui viole le droit international, pas à ses victimes.
Faire primer le droit sur la force brutale des puissants. Nous savons que la tâche ne sera pas facile, mais nous nous devons de relever le défi.
Ensemble, faisons que 2008 soit une année de reconquête du droit et de la justice pour arriver à la paix en Palestine et dans tout le Proche-Orient.