Une manifestation importante s’est déroulée à Ramallah pour montrer la solidarité de la population aux prisonniers et pour exiger leur libération, avec des centaines de personnes, avec des représentants des différents groupes palestiniens et des responsables du gouvernement.
Les manifestants se sont rendus au Parlement palestinien (PLC), où is ont demandé aux députés de faire de la libération des prisonniers leur priorité absolue.
Les familles de prisonniers participaient à la manifestation, comme dans de nombreuses villes et villages en Palestine.
A l’occasion de la journée des prisonniers le Bureau central palestinien des Statistiques a publié ce communiqué de presse :
Depuis 1967 plus de 650,000 Palestiniens ont été en détention dont 9,400 sont toujours en prison [dont des élus palestiniens, notamment Marwan Barghouti, kidnappé à Ramallah en avril 2002, Hussam Khader,kidnappé à Naplouse par l’armée d’occupation en avril 2003, et Ahmad Sadaat, kidnappé à Jéricho en mars 2006, en violation du droit international et des Conventions internationales].
Les données communiquées par le Ministère des prisonniers indiquent que plus de 650 000 Palestiniens ont été arrêtés depuis 1967 et plus de 40 000 depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa. Parmi eux 9,400 prisonniers sont encore détenus dans les quelque 30 prisons israéliennes et centres de détention.
421 prisonniers ont passé plus de 10 ans en prison et 7 d’entre eux plus de 25 ans.
Les données montrent que 555 prisonniers (5.9%) arrêtés avant le début de Al-Aqsa Intifada sont toujours détenus. 369 d’entre eux ont été arrêtés avant les Accords d’ Oslo et 186 prisonniers ont été arrêtés entre la signature des Accords d’Oslo et le début de Al-Aqsa.
Plus de 4 000 Palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes d’occupation depuis le début de l’ « accalmie » de la situation en février 2005 jusqu’à la fin mars 2006, sans compter les centaines de citoyens palestiniens, étudiants ou autres, qui sont bloqués pendant des heures voire des jours aux points de contrôle et barrages de routes..
Des 9 400 prisonniers toujours en détention à la fin mars 2006, 86.6% sont de Cisjordanie et 7.2% de la Bande de Gaza (675 prisonniers), et 6.2% de Jérusalem, en plus des prisonniers du territoire de 48 et des pays arabes.
810 prisonniers ne savent pas quelles accusations sont portées contre eux (ils sont en détention administrative) et 3,908 prisonniers n’ont toujours pas été jugés. 74% des prisonniers sont célibataires, 26% mariés.
Selon les données du ministère, 183 prisonniers sont morts en prison à cause de la torture pendant les interrogatoires ou par manque de soins médicaux, depuis 1967. 72 d’entre eux sont morts assassinés après leur arrestation et 69 sont morts à cause de la torture subie à l’intérieur des prisons et centres de détention. 42 prisonniers ont succombé à la négligence médicale dans les prisons.
De 1967 au début de l ‘Intifada Al-Aqsa (28 septembre 28, 2000), 123 prisonniers sont morts, 67.2% de l’ensemble des prisonniers ont été torturés. Pendant l’Intifada, 48 prisonniers ont été assassinés ou sont morts pendant les interrogatoires après leur arrestation.
Depuis 1967, environ 10,000 femmes ont été arrêtées par les forces d’occupation israéliennes. 500 ont été détenues pendant l’Intifada al-Aqsa et 120 (1.3% de l’ensemble des prisonnières) sont encore détenues. 18 des prisonnières ont été arrêtées en 2005. 110 de ces femmes viennent de Cisjordanie, 6 du gouvernorat de Jérusalem et 4 de la Bande de Gaza.. Cinq prisonnières ont moins de 18 ans. 16 prisonnières sont des mères de famille qui ne peuvent élever leurs enfants (60 entre elles toutes.
Depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa plus de 4000 enfants palestiniens ont été arrêtés et 330 (3.5% ) sont toujours en détention. En outre, 70 enfants prisonniers sont malades et ont besoin de traitements médicaux.
Environ 500 prisonniers avaient moins de 18 ans quand ils ont été arrêtés et ils sont toujours détenus dans les prisons israéliennes et les centres de détention.
Les jours derniers à Naplouse, lors de la dernière invasion brutale de la ville par l’armée d’occupation, les arrestations se sont encore multipliées.