Le 16 septembre commémore les massacres de Sabra et Chatila en 1982, ce jour il y a près d’un quart de siècle, où 3500 civils palestiniens, pour la plupart des réfugiés, sont morts dans les camps de réfugiés du Liban à Beyrouth.
En 1982 Ariel Sharon était Ministre de la Défense d’Israël. Une commission d’enquête israélienne a conclu que lui et d’autres Israéliens étaient responsables du massacre. Maintenant Ariel Sharon est Premier Ministre d’Israël.
Au terme de la Loi de Juridiction Universelle de Belgique, Ariel Sharon a été accusé,dans le cadre du massacre de Sabra et Chatila. L’affaire n’a pas abouti parce que la Belgique sous la pression des Etats-Unis et d’autres, a dû renoncer à appliquer sa loi. Cette loi met tout simplement la loi belge en accord avec les Conventions de Genève, ce que l’on attend de tout Etat signataire des Conventions.
Les Conventions de Genève demandent que soit poursuivi ou extradé quiconque se rend coupable de crimes contre l’humanité. Amnesty International et Human Rights Watch (l’Observatoire des Droits Humains) entre autres soutiennent le concept d’une juridiction universelle.
D’autres, qui ont une responsabilité dans le massacre, ont conservé des foncions dirigeantes à la fois au Liban et en Israël .
Les choses n’ont guère changé pour les Palestiniens. Les enquêtes sur le massacre n’ont pas été rendues publiques. La plupart des coupables des massacres sont en liberté. Aucune compensation n’a été apportée aux victimes.
Les tueries dans l’impunité continuent, surtout pour les Palestiniens. Dans les Territoires Occupés de Cisjordanie et Gaza plus de 3100 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens ces 4 dernières années. Dans le même temps environ 1000 civils israéliens et des membres ds forces de sécurité israéliens ont été tués par des Palestiniens.
Au Liban les réfugiés palestiniens ne peuvent toujours pas posséder de terre et se voient interdire l’accès à plus de 70 types d’emplois. En Cisjordanie et à Gaza, les Palestiniens restent enfermés dans un territoire qui rapetisse de jour en jour, à cause des spoliations de terre quotidiennes et de la construction du mur par Israël.
A tous les Palestiniens qui ont perdu leurs foyers en 1948 puis au fil des années à cause des actions israéliennes, on a interdit le droit au retour.
Certains disent que le monde a changé le 11 septembre 2001, mais le 16 septembre, 22 ans après les massacres de Sabra et Chatila, pas grand chose n’a changé pour les Palestiniens.