Depuis le début de l’année 2008, l’armée israélienne a arrêté plus de 100 citoyens civils palestiniens parmi lesquels des enfants. 87 % d’entre eux seront torturés dans les prisons israéliennes. Elle a rasé des terres agricoles et démoli des maisons à Gaza, dont la population reste sous siège hermétique depuis 10 mois.
Les dernières attaques (chars, avions, missiles) ont tué plus de 120 Palestiniens et en ont blessés plus de 200, dont plus de 50 enfants et plusieurs femmes.
Israël commet un crime sur le peuple palestinien. En décrétant le blocus total de Gaza, lsraël soumet toute la population gazaouie à une punition collective, en violation flagrante du droit humanitaire international.
Ce siège a des conséquences dramatiques sur la vie des Palestiniens dans la Bande de Gaza où 71% des habitants souffrent de l’insécurité alimentaire et 79% de l’insuffisance médicale. Depuis le début du siège, 69 patients palestiniens sont morts dans l’attente d’obtenir l’autorisation de l’armée israélienne de quitter Gaza pour recevoir les soins nécessaires à l’étranger.
Israël parle de paix mais fait la guerre. Et pendant qu’il agite des prétextes sécuritaires comme la traque des lanceurs de roquettes (qui généralement ne font pas de victimes) devant les yeux d’une opinion publique complaisante, il continue l’annexion de Jérusalem Est, développe la colonisation et prépare un plan d’envergure encore plus gigantesque contre Gaza.
C’est tous les jours un peu plus que le Droit est bafoué en Palestine. C’est tous les jours un peu plus que l’Humanité se déshumanise en restant silencieuse devant ce qui constitue des crimes de guerre. La frustration et l’injustice ne construisent pas la paix mais les actes de désespoir que l’on a beau jeu de condamner par la suite.
Notre Comité tient à affirmer sa solidarité avec le peuple palestinien dont les droits humains doivent être reconnus, respectés et enfin appliqués. Il appelle au boycott d’Israël dont l’attitude le met au ban des nations. Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’Homme dans les territoires occupés, John Dugard, lui-même demande que "les responsables d’actes aussi lâches qui se rendent coupables de graves crimes de guerre soient poursuivis et sanctionnés".
En recevant Ehud Barak, ministre israélien de la défense et donc commanditaire et responsable de ses opérations mercredi 23 janvier, la France se rend complice de ces lâches crimes de guerre. Elle se grandirait à faire respecter le Droit au lieu de soutenir les va-t-en guerre et pousse-au-crime.