Il est aujourd’hui évident que la sauvagerie avec laquelle Israël traite le peuple palestinien est une partie de la culture du rêve sioniste. Nous ne devons pas oublier qu’Israël est né à partir des opérations terroristes atroces exécutées par les bandes sionistes réunies sous l’ombrelle de l’armée de la défense israélienne depuis la déclaration de la création de l’Etat hébreu en 1948.
Israël, à l’encontre de tous les Etats du monde, n’est pas né de l’évolution naturelle de la société. Il est né sous l’emblème d’un droit erroné qui tire sa légitimité du soutien illimité des forces colonisatrices qui ont des ambitions illégitimes dans les richesses de la région.
Nous devons concevoir les massacres atroces perpétrés à Gaza selon une compréhension de la réalité des objectifs de l’Etat hébreu. Cet Etat qui trompe un large secteur de l’opinion publique mondiale en prétendant qu’il est le seul modèle démocratique au Moyen-Orient. Et ce, alors que son registre dévoile des pratiques racistes, discriminatoires et agressives qui ne s’opposent pas seulement aux fondements élémentaires de la démocratie mais aussi aux plus simples droits de l’homme.
Israël possède 20 lois discriminatoires contre les citoyens arabes alors que 17 lois incitent à la discrimination de manière directe et franche que ce soit en donnant la priorité au citoyen juif ou en étouffant les droits élémentaires du citoyen arabe. La Cour suprême de justice en Israël a émis des centaines de verdicts en faveur de l’octroi aux juifs des privilèges absolus au point de considérer la provocation raciste contre les citoyens arabes comme une liberté d’expression.
Pourquoi donc s’étonner de la sauvagerie des massacres perpétrés à Gaza ces derniers jours dans un pays supposé être démocratique ? Ce alors que la discrimination contre les citoyens arabes de nationalité israélienne s’étend à tous les aspects de la vie. Partant des restrictions à la liberté de posséder des terres et des logements, jusqu’à la restriction imposée à la liberté de la langue et de la culture. Il ne s’agit donc pas d’une simple lecture d’une série de massacres qui n’est pas la première et qui ne sera pas la dernière tant que persistent le silence international honteux d’une part et l’impartialité et le soutien américains provocateurs d’autre part.
La lecture actuelle de la situation en Palestine dévoile une véritable volonté arabe de réaliser la paix, et une absence totale de volonté de la part d’Israël. Cependant, nous avons tous vu le traitement de faveur dont jouit Israël de la part du président de la plus grande superpuissance, qui a commencé sa tournée dans la région par la visite de ce pays.
Lors de la conférence de presse tenue avec Olmert, le président américain G. Bush, a intentionnellement ignoré les massacres israéliens contre les Palestiniens. Par contre, il a exprimé un effroi évident face à ce qu’il a appelé les missiles palestiniens et le danger que représente le mouvement du Hamas.
Le président Bush n’a rien dit sur Jérusalem et n’a fait nullement allusion au droit des réfugiés bien que ce dernier soit enregistré dans la résolution internationale n°194 et qu’il figure parmi les trois conditions stipulées par l’Onu pour reconnaître Israël et accepter sa candidature à l’organisation internationale.
Bush a intentionnellement ignoré qu’Israël refuse le droit de retour des réfugiés alors qu’il se donne le droit d’appliquer ce qu’il appelle la loi du retour légiféré en 1950. Cette loi octroie à tout juif le droit d’immigrer en Israël, d’acquérir sa nationalité et de bénéficier de ses lois qui octroient aux immigrés juifs d’innombrables facilités.
Le président Bush a parlé du judaïsme de l’Etat comme s’il s’inspirait des paroles du discours prononcé par David Ben Gourion, face à la Knesset en 1950 en répétant ces célèbres mots : l’Etat hébreu que nous voulons construire est un Etat pour les juifs où qu’ils soient, pour tous les juifs qui le veulent.