Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé hier « n’avoir aucunement l’intention de démissionner » après la publication prochaine du rapport définitif de la commission d’enquête sur les ratés de la guerre du Liban en 2006, selon des députés qui l’ont rencontré.
M. Olmert a affirmé « n’avoir aucunement l’intention de démissionner à la suite de la publication du rapport Winograd », a déclaré à la radio militaire la député Zehava Gal-On, de la formation de gauche Meretz, qui a participé à cette rencontre. Le juge Eliahou Winograd préside la commission d’enquête gouvernementale qui doit publier prochainement son rapport définitif sur les ratés de la guerre menée à l’été 2006 par Israël au Liban contre le Hezbollah.
Mme Gal-On avait appelé à la démission de M. Olmert suite à la publication des conclusions préliminaires de cette commission d’enquête mise sur pied sous la pression de l’opinion. Celle-ci avait tenu fin avril 2007 M. Olmert, le ministre de la Défense et le chef d’état-major de l’époque, Amir Peretz et le général Dan Haloutz, comme les principaux responsables des ratés de la guerre. Le général Haloutz et M. Peretz ont été poussés à la démission dans ce contexte.
Dès la fin des combats, des milliers de militaires du cadre de réserve de l’armée israélienne avaient exigé la mise en place d’une commission d’enquête sur les ratés de cette guerre de plus d’un mois (12 juillet-14 août 2006). Les critiques portaient notamment sur l’impréparation des unités régulières et des réservistes engagés dans la guerre, la confusion et les contre-ordres fréquents du commandement et le fait que l’armée n’avait pas rempli ses objectifs. Elle n’était pas parvenue à briser l’appareil militaire du Hezbollah, stopper ses tirs de roquettes sur le nord d’Israël et obtenir la libération de deux militaires israéliens capturés par le Hezbollah, opération qui avait servi de déclencheur au conflit. [1]
Selon la BBC, Les bombes à fragmentation sont déclarées "légales" par la justice israélienne.
D’après les procureurs militaires israéliens, le déploiement très critiqué de bombes à fragmentation par l’armée pendant la guerre du Liban en été 2006 était légale selon le droit international.
Après un an d’enquête, l’armée israélienne a anoncé qu’il n’y aurait aucune poursuite contre les officiers qui les ont utilisées.
"L’utilisation de ces armes était une nécessité militaire concrète" a-t-il été dit.
Les Natoins unies ont affirmé que le bombardement mené par Israël avec des bombes à fragmentation était "choquant et immoral", d’autant plus qu’il a été commis pendant les 72 dernières heures des combats alors qu’une résolution était de toute évidence imminente.
Selon les responsables du Collège de la Défense de l’armée, la majorité des bombes à fragmentation a été lancée sur des zones ouvertes et que leur utilisation dans des zones urbaines étaient une "réponse immédiate" contre des zones ciblées pour être des lieux de lancement de roquettes des guerrilleros du Hezbollah.
Le Juge Avocat Général Avihai Mandelblit a accepté ces conclusions.
D’après les Nations unies quelque quatre millions de bombes à fragmentation ont été lancées sur le Liban pendant les 34 jours de conflit.
Beaucoup d’entre elles n’ont pas explosé en arrivant au sol, posant ainsi un danger pour les civils, chez eux, dans leurs jardins et leurs champs.
Plus de 30 personnes ont déjà été tuées par l’explosion de bombes à fragmentation ou de mines terrestres depuis la guerre de 2006.
Bien que les bombes à fragmentation ne soient pas interdites par les lois de la guerre, leurs opposants affirment que leur utilisation dans des zones densément peuplées constitue une attaque aveugle contre les civils. [2]
D’après l’Orient le Jour, et pour en rajouter dans le mépris des droits humains par les autorités militaires israéliennes, Haloutz est décoré pour son rôle dans la guerre du Liban de l’été 2006
Le général d’aviation Dan Haloutz, qui avait démissionné de ses fonctions de chef d’état-major en raison des ratés de la guerre du Liban, l’été 2006, contre le Hezbollah, a été décoré pour ce conflit, a annoncé l’armée israélienne dans un communiqué. La médaille lui a été remise, à l’instar de l’ensemble des membres de l’état-major qui servaient sous son commandement à l’époque de la guerre et des membres de l’état-major actuel commandé par le général Gaby Ashkenazi qui lui a succédé à la tête de l’armée.
La cérémonie officielle de remise des décorations s’est déroulée en présence du ministre de la Défense, Ehud Barak, au quartier général de l’état-major à Tel-Aviv.
Des milliers de militaires du cadre de réserve de l’armée israélienne avaient exigé la mise en place d’une commission d’enquête sur les ratés de la guerre de plus d’un mois (12 juillet-14 août 2006) menée par Israël au Liban contre le Hezbollah. Les critiques portaient notamment sur l’impréparation des unités régulières et des réservistes engagés dans la guerre, la confusion et les contre-ordres fréquents du commandement et le fait que l’armée n’avait pas rempli ses objectifs.
Le général Haloutz avait démissionné début janvier 2007 sans attendre la publication des conclusions préliminaires de la commission d’enquête gouvernementale mise sur pied sous la pression de l’opinion. Celle-ci avait tenu fin avril 2007 le Premier ministre Ehud Olmert, le ministre de la Défense de l’époque Amir Peretz, également poussé à la démission, et le général Haloutz comme les principaux responsables des ratés de la guerre. La commission d’enquête devrait remettre prochainement son rapport définitif.
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