Dans un tout récent rapport, le Comité Israélien Contre les Démolitions de Maisons (ICADH [1]) révèle que des promoteurs israéliens « emploient la duperie et l’illusion d’optique » pour la promotion d’un projet de construction de logements dans Jérusalem-Est occupée.
Il s’agit du projet Nof Zion qui couvre 170 dunums (17 hectares) près du village palestinien de Jabal Mukaber. Des villages et établissements palestiniens ont été effacés des cartes, images et brochures diffusées, comme s’ils n’avaient jamais existé.
L’ICADH dénonce une volonté délibérée de trafiquer la réalité afin d’ offrir « une vue entièrement judaïsée pour (...) le quartier juif qui surgira », et affirme que le village de Jalal Mukaber et de nombreux villages arabes sont remarquables par leur absence. Le seul village palestinien visible sur les documents, au pied du quartier juif, est déclaré « illusion d’optique ». Ainsi ne subsiste, représentées, que quelques maisons dispersées, solitaires et lointaines, dans « un secteur peu développé, pastoral ».
« Une version moderne du concept sioniste classique : une terre sans peuple pour un peuple sans terre » pour le docteur Meir Margalit, coordinateur de l’ICADH.
Il estime qu’il s’agit là d’une volonté d’effacer la présence arabe pour judaïser aussi bien la vue que la terre et l’espace de Jérusalem-Est, « par une combinaison juive de projets de construction et d’effacement de la présence arabe », présence qui s’oubliera rapidement.
« Qui se souvient que dans le secteur où les quartiers juifs ont été construits à Jérusalem-Est dans les années 70, il y avait eu des bâtiments arabes aplanis au bulldozer ? » demande-t-il. - A part les Palestiniens, devrait-il ajouter.
Cependant à Jérusalem-Ouest le Centre Simon Wiesenthal construit un « musée de la tolérance »(sic) sur un cimetière musulman palestinien !
Selon le site du Centre Wiesenthal, [2]. son but est de « promouvoir la tolérance en Israël et sur tout le globe ». La première pierre a été posée par le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, en 2004.
Hypocrisie qui consiste à édifier, en toute connaissance, un musée de la tolérance en profanant un cimetière musulman, l’un des plus anciens de Palestine.
En Israël la situation des tombes palestiniennes est un véritable scandale : les tombes des villages de Deir Yassine, Lafna, Mahla , Ein Kirim, qui dépendent de la municipalité de Jérusalem, ont toutes été transformées en décharges publiques, parking, rues ou terrains à bâtir.
« La question des tombes islamiques dépasse le strict cadre de la religion, pour s’inscrire dans la problématique du conflit local. De même que les Israéliens cherchent à les détruire, les Arabes cherchent à les conserver, car les tombes des ancêtres sont l’indice le plus clair de leurs racines locales. Pendant des centaines d’années, et encore récemment, les défunts des familles Al Husseini, Nussayba, Moaqqad, Al Dajjani, Qotayni, Al Namri, Abou Saoud et d’autres ont été enterrés dans le cimetière de Mamila, avant que les partisans de l’édification du musée de la tolérance ne viennent troubler leur repos. Qu’ils cessent de répéter que leur démagogie « n’a rien à voir avec le conflit local ». Et qu’ils ne s’étonnent pas si explose un jour la colère des musulmans qui se sentent humiliés de ne pouvoir empêcher les atteintes à la sacralité de leurs morts. » (Meron Benvisti [3])
Le 3 octobre dernier des centaines de personnes se sont rassemblées devant la Haute Cour israélienne de Jérusalem, au moment où elle se réunissait pour discuter du projet de musée.
Le Grand Mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens, le cheikh Mohamed Hussein, a une nouvelle fois appelé les organisations et institutions internationales à exercer des pressions sur les autorités israéliennes afin d’arrêter la construction du musée et la profanation des tombes. [4].
Méthodes de voyous pour éliminer Palestine et Palestiniens, accaparer la terre, l’espace et
l’histoire.