Invasion des camps de réfugiés de Naplouse
L’armée israélienne a envahi le camp le camp de réfugiés de Ein Beit al-Ma’ à l’ouest de Naplouse et mené des fouilles militaires des maisons sans opérer d’arrestation.
Un jeune Palestinien de 16 ans a été interpellé dans le camp de réfugiés d’Askar.
Par ailleurs, les soldats ont envahi le camp de réfugiés de Balata à l’est de Naplouse. Selon un habitant du camp, les soldats ont pénétré de force dans plusieurs maisons et procédé à des fouilles militaires. Ils ont aussi utilisé la maison de Ammar Musallam comme poste militaire après l’avoir investie et jeté la famille dehors. Les soldats ont blessé 3 habitants et en ont arrêté quatre, Yahia Araishy, Mahmoud Ishtewi, and Mohammad Maseemy et l’un des blessés, quand ils ont envahi le camp vendredi matin.
L’un des blessés a été sérieusement atteint quand les soldats ont tiré à balles réelles sur un groupe d’hommes qui se dirigeaient vers la mosquée pour la prière du matin.
Selon des sources médicales à l’hôpital al-Ittihad hospital à Naplouse, deux des blessés sont hospitalisés, Jamal Mit’ib al-Teerawi et Iz Ed-Deen Hamdan, l’un dans un état grave alors que le troisième, Samer Nidal al-Teerawi, kidnappé par l’armée israélienne, serait détenu au camp militaire de Huwwara près de Naplouse.
A Gaza fermeture de check-points
Vendredi 20 mai dans l’après midi l’armée israélienne a fermé les points de contrôle militaires de Abu holy and al-Matahin au sud de la Bande de Gaza.
L’agence d’information WAFA annonce que les soldats en poste au checkpoint Abu Holy, au sud de Dir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza, et au check-point al-Matahin, au nord de Khan Younis dans le centre de la bande de Gaza ont bouclé les deux points de contrôle, empêchant des milliers de Palestiniens de traverser.
Des dizaines d’habitants de la région ont été détenus et interrogés pendant plusieurs heures tandis que les soldats opéraient à des fouilles et repoussaient les résidents du centre de Gaza que la fermeture des deux check-points a complètement isolés des parties nord et sud..
Près d’Hébron, le mur avance
Vendredi après midi, les soldats israéliens ont posé de nouveaux jalons pour le tracé du mur de séparation dans la région de al-Ramadeen au sud d’ Hébron, selon Sheikh Nawwaf al-Za’arneh, le secrétaire du Comité Populaire des Réfugiés de al-Ramadeen.
Al-Za’arneh a ajouté que ces jalons étaient placés sur des terres palestiniennes alors que les anciens jalons se trouvaient sur la Ligne verte qui sépare les territoires palestiniens occupés du territoire israélien. Il a indiqué que si l’armée israélienne construit le mur selon le nouveau tracé, des dizaines de maisons seront rasées et des dizaines d’hectares de terres arables annexées.
L’emplacement des nouveaux jalons est d’environ 300 à 500 mètres à l’intérieur des terres palestiniennes et s’étend sur une longueur d’ 1.5 à 2 km.
Arrestations à Bethléem
A l’aube samedi 21 mai les soldats israéliens ont envahi le villagei d’al-Orouj, au sud est de Bethléem et arrêté un habitant.
Les soldats ont envahi la maison de Abed Mohammad al-Orouj, dont ils ont jeté la famille dehors et arrêté le frère, Ali, 20 ans. Ils ont aussi pénétré dans des dizaines de maisons et interrogé plusieurs habitants.
Résistance à Gaza
A Gaza un militant du Hamas, Mohamad Barakeh, 23 ans, a été tué vendredi 20 mai 2005 par l’armée israélienne lors d’une tentative d’infiltration avec deux autres membres d’un commando dans une maison abandonnée près de la colonie de Kfar Darom, dans le sud de la bande de Gaza, où la résistance a repris ses actions, suite à la continuation des attaques contre les civils par les troupes israéliennes les semaines passées.
Ces trois Palestiniens infiltrés dans un bâtiment abandonné situé à une centaine de mètres des limites de Kfar Darom auraient ouvert le feu et tiré six roquettes antichars vers les soldats qui protègent cette colonie de peuplement juive dans la bande de Gaza. Les soldats ont tiré, tuant un résistant. Les deux autres, dont l’un a été blessé, ont réussi à s’enfuir vers Deir el-Balah.
Le Hamas, les Comités de Résistance populaire et une cellule des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa liées au Fatah ont revendiqué conjointement l’attaque dans un communiqué diffusé à Gaza. "Cette opération est une riposte aux crimes sionistes" affirme le texte, citant notamment la mort de deux activistes tués récemment par l’armée israélienne dans la Bande de Gaza et un troisième en Cisjordanie.
Les trois mouvements soulignent toutefois que cette attaque "ne signifie pas la fin de la trêve" informelle observée par les groupes armés palestiniens depuis le 21 janvier et qui a été momentanément rompue, après une attaque aérienne israélienne contre Khan Younis au cours de laquelle un résistant du Hamas a été tué et 4 civils blessés. En réponse à cette attaque, la résistance palestinienne a lancvé une série d’attaques de mortiers contre les colonies juives et les localités frontalières de la Bande de Gaza.
Jeudi soir, le ministre palestinien de l’Intérieur et de la Sécurité nationale Nasr Youssef s’est entretenu à Gaza avec Mahmoud Zahar, l’un des principaux chefs du Hamas, et lui a demandé "de mettre fin à l’escalade et de respecter la trêve". Il a obtenu que les leurs tirs de mortiers contre les colonies juives de la bande de Gaza cessent, afin de ne pas donner de prétexte à plus de répression et d’escalade par les forces d’occupation israéliennes. Le Hamas s’est engagé à ce que ses combattants cessent les attaques actuelles mais a fait une déclaration affirmant que « l’obligation de maintenir le calme ne veut pas dire abandonner le droit d’auto-défense devant l’agression israélienne ».
Le président palestinien Mahmoud Abbas a lui fait une déclaration dimanche 22 mai, disant que la situation à Gaza était « sous contrôle ».
Israël avait menacé jeudi de durcir ses opérations militaires dans la bande de Gaza si les tirs palestiniens contre les colonies juives de cette région et le territoire israélien se poursuivaient, à moins de cent jours du retrait israélien prévu, et au moment où plusieurs officiers israéliens seraient favorables à un nouveau report du retrait.
De source proche de la sécurité, on a expliqué que les officiers doutant de la pertinence d’un retrait à l’heure actuelle estimaient qu’un report pourrait permettre de faire pression sur l’Autorité palestinienne pour qu’elle désarme le Hamas.
Les discussions sur un éventuel report de ce plan ont conforté les colons dans leur espoir de l’enterrer définitivement. Il a déjà été repoussé de trois semaines.
"Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne décident le report", a déclaré Eran Sternberg, un porte-parole des colons de Gaza.
L’armée israélienne vient de repousser le désarmement des colons de la Bande de Gaza que le ministre de la Défense Shaul Mofaz avait ordonné à la mi avril 2005.
Selon des sources militaires enlever leurs armes aux colons alors qu’une escalade militaire est en cours dans la Bande de Gaza les empêcherait de se défendre et créerait une crise de confiance entre eux et l’armée.