Le processus de paix est mort.
C’est un proche de l’équipe d’Obama, spécialiste de la question, Martin Indyk, qui l’écrit aujourd’hui dans le Financial Times.
Depuis presque deux ans, la Maison Blanche a fait du gel des colonies la pierre angulaire de sa politique au Proche-Orient.
Elle vient d’annoncer qu’elle y renonce.
Pourquoi cet échec ?
Bien sûr, il y a le parti des colons qui tient le gouvernement Netanyahu à sa merci.
Mais il y aussi une erreur stratégique de la part d’Obama et son équipe.
Ils ont dit et répété que les pays arabes ne se joindraient au combat contre le nucléaire iranien qu’à condition qu’Israël accepte ce gel.
Que, dans l’esprit des dirigeants arabes dits "modérés", les deux choses - la question palestinienne et celle de l’Iran- étaient liées.
Or les documents publiés par Wikileaks montrent qu’il n’en est rien.
Ces hommes là sont terrorisés par la perspective d’une bombe iranienne.
Ils appellent les Etats-Unis à frapper la République islamique.
Sans y mettre aucune condition sur la Palestine.
Bien entendu, les dirigeants israéliens savaient cela bien avant de lire les câbles de Wikileaks.
Ils n’ont donc pas pris la menace d’Obama au sérieux.
Et comme le président américain n’en a pas brandi d’autres, sa stratégie a échoué.