Le fait que l’universitaire, par ailleurs fort discret depuis que son ancien collègue s’est propulsé à la Maison Blanche, soutienne une initiative lancée par des personnalités et mouvements pro-palestiniens pour financer un bateau à destination de Gaza a suscité l’attention que l’on imagine. D’autant que le nom dont le bateau a été baptisé (L’Audace d’espérer) renvoie au deuxième ouvrage écrit par M. Obama. Depuis l’arraisonnement sanglant par les commandos de marine israéliens d’un navire turc, le Mavi-Marmara, le 31 mai, le blocus terrestre de Gaza été desserré, mais l’on reste encore loin de la situation qui prévalait avant la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, en 2007.
Les critiques sont venues principalement des républicains les plus radicaux, prompts à ajouter cette pièce au dossier déjà bien rempli des mauvaises manières prêtés à M. Obama vis à vis d’Israël. Interrogé par le Haaretz, Rachid Khalidi, soucieux de se démarquer des “deux autorités palestiniennes” (celle de Ramallah, et celle de Gaza) a justifié sa démarche par le fait que la situation imposée par Israël à la population de Gaza peut être assimilée à “une punition collective” contraire aux lois de la guerre. “Si la nouvelle flottille aide à mettre fin au blocus de Gaza, et peut contribuer à rapprocher les deux autorités palestiniennes et à leur faire comprendre combien sont coûteuses leurs divisions, ce sera une bonne chose“, assure-t-il.M. Khalidi, en la matière, n’est que son propre messager.