Aujourd’hui encore, la manifestation non-violente a connu la répression violente de la part de l’armée israélienne. Des bombes assourdissantes et des gaz lacrymogènes ont été utilisés, blessant quatre personnes. Les munitions ont été tirés directement sur les manifestants, ce qui est une violation des règles des forces israéliennes. De nombreux militants ont souffert d’intoxication due aux gaz lacrymogènes.
Avant de venir à Bil’in, les activistes israéliens ont rapporté que les policiers étaient présents à leur point de rencontre de covoiturage. Leurs cartes d’identité ont été vérifiées et certaines voitures ont signalé qu’elles ont été suivies. Au poste de contrôle de Rantis, ils ont été retardés une fois de plus et certains militants ont été obligés de finir leur voyage en taxi.
Cette semaine, le village de Bil’in a des raisons de faire la fête. Hier, les préparatifs pour la construction du nouveau tracé du mur ont commencé, ce qui restitue 30 pour cent des terres au village. Iyad Burnat, chef du Comité Populaire de Bil’in parle d’une victoire : « Nous sommes soulagés de voir que la résistance non-violente ait atteint l’un de ses objectifs. Néanmoins, nous continuerons notre lutte contre l’occupation afin de récupérer les 30 % de terres restantes confisquées par Israël. »
La semaine prochaine le village organisera une manifestation spéciale, célébrant cinq annnées de résistance non-violente et s’attend à un grand nombre de participants. Le comité appelle tous ses sympathisants à inviter leurs amis à se joindre à cet événement extraordinaire.