L’Autorité palestinienne campe sur ses positions. Cela ne signifie pas pour autant que son président Mahmoud Abbas n’attende rien d’une nouvelle initiative américaine. Bien au contraire car il souhaite la reprise des discussions suspendues en décembre 2008 par l’offensive israélienne contre la bande de Gaza.
Comme d’habitude, le président palestinien se réclame de la feuille de route de 2003 qui exigeait en particulier « l’arrêt total de la colonisation israélienne, y compris à Jérusalem ».
C’est aussi ce que demandait Washington jusqu’à ce que l’administration Obama ne décide en quelque sorte de s’attaquer au problème par l’autre bout. Hillary Clinton affirme ainsi qu’à son avis : « Résoudre la question des frontières et celle de Jérusalem, c’est résoudre la question des colonies ».
En clair, d’après la secrétaire d’Etat américaine, pour trouver une solution au plan d’occupation israélien des Territoires et de Jérusalem-Est, la capitale revendiquée par les Palestiniens, il suffirait de s’entendre sur le bornage des deux futurs Etats et de procéder éventuellement à des échanges de territoires à l’amiable.
Washington continue de préconiser la création d’un Etat palestinien viable qui garantisse en même temps la sécurité d’Israël. La quadrature d’un conflit qui a vu le grignotage de la colonisation israélienne profondément modifier les cartes [1].