Comme prévu, sous l’impulsion des Etats arabes, l’Assemblée générale de l’ONU a approuvé une résolution visant à donner des suites au rapport Goldstone. Palestiniens et israéliens ont trois mois pour ouvrir des enquêtes sur les exactions commises durant l’invasion israélienne de Gaza, l’hiver dernier
Personne ne se fait d’illusions : ces enquêtes indépendantes ne verront sans doute jamais le jour, et personne n’est en mesure de les forcer vu les réticences des membres permanents du Conseil de sécurité, le seul organe de l’ONU muni de dents. Mais l’approbation de la résolution, obtenue par 114 voix, est une victoire symbolique d’autant plus importante pour les pays arabes qu’Israël avait lancé une vaste campagne de relations publiques pour l’empêcher. Seuls dix-huit Etats ont voté « non », au premier rang desquels Israël et les Etats-Unis, mais aussi une partie de l’Union européenne, qui continue d’afficher de profondes divisions sur la thématique du Proche-Orient.
Cette résolution non contraignante a été vivement contestée par Israël [2], qui a mis en avant les arguments déjà largement utilisés de la « lutte contre le terrorisme » et de la nécessité pour l’Etat hébreu de disposer d’un « droit à l’autodéfense ». Ce droit n’est toutefois pas contesté par le rapport du juriste sud-africain Richard Goldstone, qui se centre sur les violations au droit de la guerre commises dans les deux camps.