Jérusalem [1] a appris que Londres ne fera pas voter pas, comme il l’avait promis, de modifications à la législation qui permet l’arrestation pour crimes de guerre d’officiers de l’armée israélienne en visite en Grande-Bretagne.
Par un message officieux à la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, la Grande-Bretagne a indiqué que, du fait de la détérioration de l’image publique d’Israël qui a suivi l’opération “Plomb durci“, elle pense ne pas pouvoir faire passer cet amendement à la législation avant les élections prévues l’an prochain.
La loi britannique permet aux citoyens d’engager des poursuites contre des étrangers pour crimes de guerre. Une fois que l’acte d’accusation a été publié, les suspects peuvent être arrêtés si ils pénètrent en Grande Bretagne.
En 2005, le général à la retraite Doron Almog s’était envolé pour une courte visite à Londres. Alors qu’il était toujours à bord de l’avion, il avait été informé que la police attendait son débarquement pour l’arrêter, il était alors resté à bord et était reparti pour Israël.
Un mandat d’arrêt avait été émis contre lui pour son rôle présumé dans la démolition de maisons à Rafah alors qu’il était à la tête du commandement sud.
Depuis cet incident, les officiers de haut rang de l’armée israélienne, aussi bien d’active que de réserve, y compris d’anciens chefs de cabinet et d’anciens ministres (Ehud Barak et Shaul Mofaz), ont évité de se rendre en Grande-Bretagne.
Le gouvernement travailliste britannique, d’abord sous Tony Blair et puis sous Gordon Blair, avait promis de faire passer des modifications à la législation, de façon que les citoyens privés désireux d’engager des poursuites pour crimes de guerre dussent d’abord obtenir l’accord du procureur général.
Les diplomates israéliens, pendant ce temps, avait recherché des soutiens chez les parlementaires conservateurs.
“ Les Britanniques ont bien fait cette promesse et nous continuons à penser qu’ils trouveront le moyen de la tenir“ a dit le porte-parole du Ministère des affaires étrangères [israélien, ndlt] samedi.
Le Ministère des affaires étrangères britannique a indiqué dans un communiqué “ Nous comprenons l’inquiétude des Israéliens, mais c’est un problème juridique complexe“.