Depuis ce samedi 27 décembre, la bande de Gaza est sous les bombes israéliennes. Le bilan ne cesse de s’alourdir : plus de 400 morts dont de nombreux enfants, près de 2000 blessés, les hôpitaux surchargés… Autant de crimes de guerre, contre toute une population civile. Les raids israéliens contre ce petit territoire surpeuplé sont d’une ampleur sans précédent depuis le début de l’occupation en 1967, voici plus de quarante ans.
Aux dires du gouvernement israélien, ces bombardements meurtriers et dévastateurs visent à mettre un terme aux tirs de roquettes contre des villes israéliennes à la frontière de Gaza par le mouvement de la résistance islamique Hamas depuis la fin de la trêve 19 décembre.
Pourtant, au vu des réalités, les choses sont claires. Elles ne prêtent à aucune hésitation et encore moins à un renvoi dos à dos des parties. Il y avait une trêve décidée à Gaza par le Hamas et négociée avec Israël sous les auspices de l’Egypte. Cette trêve durant laquelle aucun tir de Qassam n’a eu lieu a été clairement rompue par Israël qui a lancé contre Gaza une opération militaire meurtrière en novembre dernier, au cours de laquelle 6 résistants palestiniens ont été tués. Cette opération n’a provoquée aucune réaction de condamnation de l’ONU ni du Quartet.
Cette trêve devait également s’accompagner d’une levée du blocus total dont souffre à en mourir la population de Gaza depuis plus de deux ans. Israël n’a pas respecté l’accord conclu et a maintenu le blocus, un blocus qui viole délibérément toutes les lois internationales. Un million et demi de civils sont prisonniers de l’armée israélienne et privés de tout : de nourriture, de carburant, d’électricité, de médicaments, de matériel scolaire … Moins d’un dixième des camions nécessaires au ravitaillement normal de la population parvient à passer. La population subit une « punition » collective impitoyable pour avoir « mal » voté il y a 3 ans en donnant la majorité au Hamas au Conseil Législatif Palestinien.
Ces crimes ont été rendus possibles par l’impunité totale accordée à Israël depuis des années et le soutien actif dont il bénéficie au sein de l’Union Européenne. Ils ont été encouragés par la décision récente du conseil des ministres de l’Union Européenne de « rehausser » la coopération de l’UE avec Israël. Cette décision a été prise sous l’impulsion de la France contre l’avis du Parlement Européen, qui s’était prononcé pour un report du vote à ce sujet.
Il faut de toute urgence arrêter ce massacre. Il n’y aura pas de sécurité pour le peuple israélien sans sécurité et reconnaissance des droits du peuple palestinien.
Les organisations du Collectif nancéien contre la guerre et pour une paix juste et durable au Proche et Moyen Orient signataires de ce texte appellent à un :
Rassemblement Samedi 3 janvier à 15h
Place Maginot à Nancy
Pour :
– Dénoncer l’agression criminelle d’Israël contre la population de Gaza
– Exiger une réaction immédiate du gouvernement français, de l’Union Européenne et de l’ONU pour faire cesser l’agression et mettre un terme au blocus de Gaza.
– Exiger des sanctions contre Israël, sa condamnation pour crimes de guerre.
Premières organisations signataires : Alter-Egaux, Association Culturelle pour l’Amitié Franco-Syrienne (ACAFS), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), ATTAC 54, CGT UL Nancy, Club République Sociale 54, FSU54, Gauche Alternative (GA54), Khamsa, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Ligue des Droits de l’Homme (LDH Nancy), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti de Gauche 54, SNESup-Nancy 2, UNEF-Nancy, Union Juive Française pour la Paix (UJFP)