Il a également prouvé qu’il était incapable de se délivrer de l’étau des groupes extrémistes juifs, qui œuvrent aux Etats-Unis pour le compte d’Israël. Effectivement, Obama s’est soumis aux pressions de Tel-Aviv et de ses agents à Washington, et a décidé de boycotter la seconde Conférence pour la lutte contre le racisme prévue pour le mois prochain à Genève. De même qu’il n’était pas surprenant de voir le gouvernement des conservateurs de droite à Ottawa, présidé par Steven Harper, annoncer le boycott de la conférence pour satisfaire Israël et les juifs au Canada. Effectivement, Harper a toujours été l’ami fidèle de Georges Bush qui le soutenait dans toutes ses aventures et ses crimes, et ce après que les électeurs ont fait échouer Tony Blair en Grande-Bretagne, José Maria Aznar en Espagne et John Howard en Australie parce que tous ceux-ci avaient soutenu Bush dans son invasion de l’Iraq.
Il était naturel qu’Israël salue Barack Obama pour son courage et sa sagesse dans la prise de cette décision qui a encouragé le gouvernement israélien à entamer une campagne dans les Etats européens pour les inciter à boycotter la conférence.
La première conférence de la lutte contre le racisme avait été tenue dans la ville de Derbin, en Afrique du Sud, en 2001, sous la direction des Nations-Unies. La conférence avait, dans son communiqué final, dénoncé la politique israélienne raciste envers les Palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à l’intérieur d’Israël. Ce qui a naturellement provoqué Israël qui a alors décidé d’engager une campagne contre la conférence.
En prenant la décision de boycotter la conférence, la nouvelle Administration américaine n’a pas tenu ses promesses envers les Palestiniens et les Arabes, selon lesquelles il avait l’intention d’entamer avec eux une nouvelle page basée sur la justice et l’équilibre au Proche-Orient. Or, la décision américaine de boycotter la conférence est en réalité un message adressé aux Palestiniens pour leur dire que Washington a l’intention de poursuivre son alignement à Israël. Pour connaître la réalité du racisme et de la violence d’Israël, il aurait suffi à Obama de suivre sur les chaînes de télévision américaines les massacres dernièrement commis par Israël contre les habitants de Gaza, causant la mort de plus de 1 000 Palestiniens [2], dont la plupart sont des enfants et des femmes. De plus, le mur de séparation construit par Israël pour séparer entre les Arabes et les Israéliens est une autre preuve sûre de ce racisme.
La nouvelle diplomatie américaine, dirigée avec finesse par Hillary Clinton, n’est pas moins féroce que celle de Condoleeza Rice. Les Arabes peuvent se rappeler des déclarations de Mme Clinton en Israël, en présence des dirigeants extrémistes, pour s’assurer que les positions américaines ne changeront pas.