Une autre manière de concevoir ses vacances par un tourisme « alternatif ». Je vous transmets un petit témoignage de cette forte expérience.
3 semaines en Juillet 2007 en Palestine
dont 2 dans le cadre d’un chantier de volontaires européens
Qui :17 jeunes : 14 européens et 3 palestiniens
Ou : en Cisjordanie - village de Beit Duqqu (5000 hab) à 20 km au NO Jérusalem - tracé du mur
Problématique :
Le village se voit confisquer un certain nombre de des terres notamment agricoles par les autorités israéliennes
Tracé du Mur de ségrégation depuis juin 2002 et création illégale de colonies israéliennes.
Travail (en matinée) : aide dans le travail quotidien auprès des agriculteurs du village : préparation des sols et aide à l’amélioration des cultures (légumes, raisins, olives).
Ex : désherbage manuel, enlever les pierres, nettoyer, préparer et enrichir le sol en matière organique, renforcer les murets pour les cultures en terrasse.
C’est avant tout un soutien « symbolique » auprès des Palestiniens.
Autres (après-midi) : activités culturelles sur l’histoire et la politique pour mieux comprendre la situation et le conflit israélo-palestinien : conférences, témoignages, visites, contacts avec les familles et les centres de développement.
Situation du tracé du Mur (rencontre association Stop The Wall)
Situation des prisonniers ( rencontre Association Marwan Barghouti)
Situation des camps de réfugiés (Ramallah : Jalazon)
Manifestation contre le mur à Bi’lin
Visites Hébron, Naplouse, Ramallah, Bethléem, Jérusalem, etc grâce à des contacts locaux
Projets à Beit Duqqu
Valoriser au sein du village la production de raisins très difficile à vendre sur les marchés par la création d’une unité de transformation en jus de raisin + Créer une unité de transformation pour les fruits et légumes : surgélation, bocaux, sachets
Situation / contexte :
Le Mur, par l’annexion des Territoires occupés, sépare les villes et les villages palestiniens. Il fragmente ainsi la géographie en enclaves isolées et empêche, au delà des conséquences humaines, les échanges commerciaux.
Par exemple, à Beit Duqqu et ses environs, c’est principalement le raisin qui est produit. Aujourd’hui, les agriculteurs ne peuvent plus vendre leurs productions sur les marchés des villes les plus proches. En effet, les nombreux check points et couloirs routiers ralentissent voire immobilisent la circulation des denrées jusqu’à rendre impossible leur mise en marché. Il s’ensuit l’installation d’une situation économique désastreuse sans parler d’un chômage grandissant.
Pas de résignation : « résister pour exister » telle est la devise des Palestiniens rencontrés. A Beit Duqqu, comme dans de nombreux autres villages, la population civile se fédère en réseau, groupe de développement, associations, etc. C’est impressonnant leur créativité !
A très bientot pour d’autres échanges
Emmanuelle