Elle était une figure emblématique du militantisme rochelais mais aussi national car elle a consacré une grande partie de sa vie d’adulte à lutter contre l’injustice, le colonialisme, l’impérialisme et le racisme et pour la paix dans le monde et l’amitié entre les peuples.
Ses engagements l’ont amenée à prendre la parole dans les tribunes des congrès des mouvements mondialistes : Oslo (1967), Moscou (1973), Varsovie (1977), Athènes (1978) ou encore Prague (1985).
Elle a dénoncé la guerre d’Algérie et du Vietnam. Elle a combattu dans la clandestinité le Franquisme en Espagne, aux côtés des Commissions Ouvrières (grand syndicat espagnol).
Raymonde s’est aussi très investie dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour la libération de Nelson Mandela au côté de l’ANC. C’est ainsi qu’elle a reçu à La Rochelle Dulcie September, représentante de l’ANC en France, assassinée à Paris.
En parallèle, elle défendait le droit du peuple palestinien. Elle avait reçu à La Rochelle Ezzedine Kalak, représentant de l’OLP en France, pour une conférence, -assassiné aussi à Paris-.
Raymonde a milité contre toute forme de dictature au Chili, au Portugal et en Grèce…
Sa dernière grande lutte fut la cause du peuple palestinien.
Elle a su rassembler une quinzaine d’organisations d’horizons différents, de toutes tendances politiques, ou religieuses autour d’une même cause sous le nom de « Collectif Rochelais Palestine Solidarité » qu’elle présidait. Le Collectif dénonce l’occupation illégale de la Palestine par les israéliens et il sensibilise l’opinion publique par ses actions.
Une force reconnue puisqu’en 2008 le Député Maire Maxime Bono recevait une importante délégation palestinienne importante à l’hôtel de Ville. Ce dernier s’engageait sur une coopération décentralisée avec une ville palestinienne et pour affirmer son engagement, il a planté un Olivier pour la paix (devant à la faculté de droit). Un geste fort de solidarité avec le peuple palestinien.
A travers toutes ses luttes (brièvement évoquées), Raymonde défendait des valeurs humaines qui étaient et restent immuables. Elle avait le souci du bien-être de son entourage, le respect de son prochain, l’écoute et le partage des idées. Sa maturité politique et sa grande tolérance offraient des leçons de vie.
Raymonde disait : « A ceux qui disent à quoi bon agir ? Ça ne changera rien »
Raymonde répondait : « c’est faux. Dès lors qu’il y a mobilisation intense de l’opinion internationale, il y a résultats même s’ils ne répondent toujours pas par la suite à ce que nous espérions. Il ne faut pas être idéaliste pour agir avec constance et garder son idéal. Le résultat positif dépend aussi du fait que nous ne sommes pas seuls. Toutes ces luttes s’ insèrent dans un vaste mouvement national et mondial de diverses origines. L’essentiel étant de savoir s’unir »
Abdelouahed Tatou