Ils voulaient labourer la terre en préparation des plantations pour les récoltes à venir.
Mais la terre est occupée illégalement par un colon israélien, un repris de justice qui a été autorisé par un tribunal israélien à y finir sa peine.
La terre en question est au centre d’une situation complexe. Récemment ce colon israélien appelé Hanan, a été accusé de tentative de braquage dans une banque en Israël. Un tribunal israélien l’a condamné à 8 ans de prison, dont il a fait 6. Mais le prisonnier a suggéré au tribunal qu’il s’ « emprisonne » pendant les deux ans (qu’il lui restait à faire en prison), dans une colonie illégale, un avant poste sur des terres palestiniennes. Bizarrement, le tribunal a accepté et Hanan occupe actuellement un avant poste illégal sur les terres d’un fermier palestinien, Ass’ad Sudeh d’ Al Khader. Le colon tente maintenant de commencer à utiliser la terre de la ferme palestinienne pour lui- même.
Quand ils ont eu connaissance de cette histoire, les militants locaux ont décidé de soutenir Sudeh, dont la terre est menacée par ce colon-repris de justice et de l’aider à labourer aujourd’hui.
Il est clair que la terre est déjà utilisée par le colon (qui sait pertinemment qu’elle ne lui appartient pas) pour son usage personnel. Cependant il affirme que si le propriétaire palestinien tente d’enlever les vignes qu’il a plantées et de cultiver sa terre lui-même, il exigera du fermier beaucoup d’argent.
Cette menace peur sembler mineure et sans conséquence mais les tribunaux israéliens sont bien connus pour manipuler la loi ou en inventer de nouvelles à l’encontre des Palestiniens. Le fermier pourrait très bien être obligé de payer une très forte somme au colon pour avoir le « droit » d’enlever les vignes plantées par le colon et de cultiver sa propre terre.
Une demi -douzaine de colons illégaux, dont certains étaient armés, sont intervenus quand les militants pacifiques ont commencé à travailler la terre. Bien que le colon ait lui-même reconnu que cette terre est la propriété d’un Palestinien, certains des colons ont attaqué les militants, affirmant que c’était eux qui possédaient la terre, depuis toujours.
Une dizaine de soldats israéliens sont arrivés rapidement sur les lieux et ont exigé que les militants s’en aillent. Finalement certains d’entre eux ont décidé de partir mais n’ont pas eu le droit d’emprunter le chemin de terre qui permet de quitter les lieux, sous prétexte que c’est une route « réservée aux Israéliens ». Les soldats ont finalement autorisé une militante britannique âgée à l’utiliser au lieu de lui imposer de passer par les collines.