Interviewé par la BBC, le professeur Richard Falk a dit qu’il pensait que, jusqu’à maintenant, Israël avait réussi à éviter des critiques pourtant méritées.
Le Professeur Falk est appelé à prendre ses fonctions au sein du Conseil des droits de l’Homme aux Nations Unies dans les mois qui viennent.
Mais Israël demande à ce que son mandat soit également étendu à des investigations sur les opérations palestiniennes.
Le Professeur Falk a dit qu’il avait été amené à émettre une comparaison entre le traitement subi par les Palestiniens et l’historique nazi en matière d’atrocités collectives, et ce en raison de ce qu’il a appelé la punition de masse imposée par les Israéliens sur la totalité de la population de Gaza.
Il a spécifié qu’il comprenait que dire cela était provocateur, mais qu’à l’époque, l’été dernier, il avait voulu sortir les Américains de leur torpeur.
" Si une telle situation avait existé par exemple dans la façon dont la Chine traite du Tibet, ou le gouvernement soudanais du Darfour, je pense qu’il n’y aurait eu aucune gêne à l’émission d’une pareille comparaison" a-t-il dit.
Il a argumenté que cette gêne repose sur la sensibilité historique spécifique du peuple juif, et sur la capacité d’Israël à éviter que sa politique soit contrecarrée par le droit international et la morale.
Ces propos du professeur Falk, comme d’autres de sa part, sont à tout le moins encore plus durs que ceux tenus par l’actuel Rapporteur spécial des Nations Unies, John Dugard, qui a lui-même porté des jugements foudroyants sur les actes d’Israël.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien a déclaré qu’Israël demandait la modification du mandat du Rapporteur spécial des Nations Unies, de façon à ce qu’il puisse investiguer les violations des droits humains commises par les Palestiniens comme par Israël.
Si ceci n’avait pas lieu, le gouvernement israélien pourrait être amené à ne pas autoriser l’entrée dans le pays du nouveau Rapporteur des Nations Unies.