Il montre notamment comment la colonisation s’est faite « à l’ombre » du processus de paix, faisant en sorte que plus les négociations duraient et plus leur objet se réduisait par la politique du fait accompli du gain territorial israélien en Cisjordanie.
Dans un premier point la question des responsabilités dans la rupture de la trêve entre Israël et le Hamas est posée. La séquence des événements ayant mené à l’offensive israélienne est rappelée ainsi
que la situation prévalant à Gaza dans le cadre du blocus israélien, dont il est rappelé qu’au regard de l’ONU il constitue en soi un acte de guerre.
Dans un deuxième point, le contexte ayant mené à l’offensive de janvier est étudié. Les conséquences de la proximité de l’élection législative israélienne sont détaillées ainsi que la situation politique américaine : élection d’un nouveau Président, mais pas encore en fonction ce qui a conduit à un large effacement diplomatique des EU dans cette période.
Enfin, est souligné l’irréalisme des thèses officielles israéliennes justifiant l’offensive par la volonté d’éradiquer le Hamas.
Alternativement, est présentée l’hypothèse d’une offensive visant en réalité un renforcement stratégique du Hamas visant, par la division, à briser le mouvement national palestinien.
Cet apparent paradoxe est analysé dans un troisième point, reprenant l’histoire récente du processus de paix. Il est notamment montré comment le processus de paix était conçu, au moins depuis 1995, de
façon à ce que tout arrêt du processus profite à Israël (morcellement en zones A, B et C de la Cisjordanie notamment).
Il est également montré comment le processus s’est enrayé dès lors que les revendications nationales palestiniennes sont venues à l’ordre du jour (statut de Jérusalem, droit au retour des réfugiés).
Enfin, il est rappelé que c’est pendant le processus de paix que la colonisation de la Palestine s’est faite à grande échelle.
L’ensemble de l’analyse converge vers la démonstration que
l’objectif stratégique des dirigeants israéliens n’a jamais été la paix mais le gain de territoires. A partir de déclarations de responsables israéliens, il est démontré combien le processus de paix a été un outil
au service de la colonisation en permettant notamment de prévenir les critiques internationales.
Dans un quatrième point les perspectives politiques régionales sont évoquées. Dans le cadre d’un processus de colonisation mené au terme logique de l’annexion (à la façon de Jérusalem et du Golan),
est clairement posée la question de l’incompatibilité à moyen terme pour l’Etat d’Israël entre le caractère juif de l’Etat et son caractère démocratique (les deux étant simultanément revendiqués).
Les conséquences de cette incompatibilité sont envisagées : volontés israéliennes de transferts de populations, complaisance de la communauté internationale, opposition de la gauche altermondialiste
et des organisations israéliennes de défense des droits humains, etc.
Dans une optique de « prévention », l’article conclut sur l’aspect crucial des poursuites pénales internationales à l’encontre des dirigeants ou militaires israéliens suspectés de crimes de guerre.
Cet article est long, c’est pourquoi nous ne le publions pas in extenso mais plutôt en pdf :