Comment fonctionne ce type de vœu ?
A chaque séance du conseil régional, 2 ou 3 groupes peuvent présenter un voeu à l’assemblée. C’est un système tournant qui donne lieu à une présentation rapide suivie d’une courte discussion. Ces voeux sont distribués quelques jours avant la séance et ne sont pas examinés en commission.
Il ne s’agit donc pas du coeur de l’activité de l’assemblée, avec des rapports connus 15 jours à l’avance et discutés préalablement en commission.
La réaction dès mercredi 30 mars
Du fait de ce type de fonctionnement, la coordination du groupe CACR (Communiste et Alternative Citoyenne et Républicaine) notamment a pris connaissance du vœu UMP lors de sa réunion de mercredi. Les élus de divers groupes se sont consultés et ont exprimé leur rejet du vœu.
Tout devait donc aller très vite puisqu’il devait être présenté le surlendemain mais l’action était lancée.
Lors de la séance du conseil régional vendredi 1er avril, les groupes CACR, les Verts, le MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) et le PRG (Parti Radical de Gauche) se sont exprimés contre ce projet. Le PS aurait déclaré vouloir s’abstenir. Finalement l’UMP a retiré son projet.
Dans ces conditions faire croire, comme on a pu le constater sur certaines listes de diffusion, que c’est la dénonciation menée par une « avant-garde éclairée » qui a poussé ces élus à prendre position en contrant le projet UMP (soutenu par l’UDF) est indigne.
De même s’approprier l’action contre le Congrès de Toulouse sur les enfants victimes des conflits est une grossière manipulation de la vérité.
De même encore sont indignes les attaques, par ces mêmes personnes, qui ont récemment visé Dominique Vidal et Pascal Boniface.
Ainsi cette nouvelle déformation de la réalité des faits, soit directement soit par omission, pose un problème, de même que la volonté de déconsidérer de proches soutiens du peuple palestinien.
S’agit-il simplement de vouloir se mettre en valeur au détriment d’autrui pour se présenter comme le meilleur ou plus exactement comme le seul soutien du peuple palestinien ?
A-t-on trop d’alliés ? Le superbe isolement serait-il la bonne stratégie ?
Nous savions que nous vivions dans la « société du spectacle ». Mais n’est-ce pas aussi celle de l’illusion, de la déformation ?
Concevoir le développement de la solidarité comme une succession de « coups » n’a rien à voir avec une stratégie de développement dans la durée, qui implique d’élargir le cercle des soutiens et non de le rétrécir en ciblant ses plus proches alliés.
L’Afps pour sa part se refuse à ces pratiques de division qui ne peuvent qu’affaiblir le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien.
Paris, le 04 avril 2005