Des témoins ont déclaré que les policiers et les gardes présidentiels ont utilisé des matraques et du gaz lacrymogène pour disperser les 500 personnes participant à la manifestation qui était organisée malgré l’interdiction de manifestations publiques mise en vigueur par le Ministère palestinien de l’Intérieur.
Huit personnes ont été arrêtées, dont Jamal Juma, le coordinateur de Stop The Wall, le mouvement populaire Contre le Mur de l’Apartheid.
Mu’ammar Urabi, le directeur de la Watan TV à Ramallah, membre du reseau Maan, fait partie des personnes agressées par la police palestinienne.
Wael Shuyokhi, un correspondant d’Al-Jazeera a été également sauvagement frappé alors qu’il couvrait la manifestation à Ramallah.
Haithem El-Zabri, l’activiste et propriétaire de Palestine Online Store a également été tabassé et arrêté.
Lors d’une deuxième manifestation à Ramallah, mardi après-midi, des témoins ont déclaré que plus de 200 manifestants du Mouvement pan-Islamiste Hizb ut-Tahrir ont été arrêtés par les forces de sécurité palestiniennes. Des personnes âgées, des hommes et des femmes, des militants et des journalistes ont été tabassés et emprisonnés.
Des témoins ont ajouté que les forces de l’Autorité palestinienne avaient cerné la mosquée Abdel Nasser à Ramallah, tiré à balles réelles et utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Les organisateurs ont déclaré que plus de 14 bus de manifestants ont été incapables de parvenir à Ramallah en raison d’un important déploiement des forces de sécurité palestinienne dans l’ensemble de la Cisjordanie.
Ahmad Muslamani, le chef du Palestinian Health Work Committees, l’une des organisations qui ont organisé la manifestation, a condamné la répression, la qualifiant d’atteinte à la liberté d’expression. "Nous allons continuer d’exprimer notre opinion. C’est notre droit", a-t-il dit.
Des dizaines d’organisations de la société civile palestinienne dans l’ensemble de la Cisjordanie, à Gaza, et à l’intérieur d’Israël ont approuvé un programme en opposition à la conférence d’Annapolis. Une déclaration conjointe des organisateurs de la manifestation appelait à un processus de négociation "afin de mettre en oeuvre les droits historiques et inaliénables de notre peuple, et l’établissement d’un échéancier pour une telle mise en oeuvre et non pas des négociations sur les droits eux-mêmes."
Ces organisations sont particulièrement préoccupées par le droit au retour des réfugiés palestiniens, qu’ils craignent être remis en cause dans le processus d’Annapolis.
Ma’an news
http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=26509
Bethléem - 27-11-2007
Ghassan Bannoura, un photographe de l’IMEMC tabassé et détenu par les Forces de Sécurité palestiniennes à Bethléem
Les forces de sécurité palestiniennes ont agressé et détenu le photographe et journaliste de l’IMEMC, Ghassan Bannoura, alors qu’il couvrait une manifestation anti-Annapolis à Bethléem mardi après-midi.
Plusieurs sources ont indiqué que les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont également agressé des journalistes à Bethléem, Ramallah et dans d’autres régions alors qu’ils couvraient des manifestations anti-Annapolis.
Ghassan Bannoura a été arrêté par un agent qui n’était pas en uniforme, et qui lui a été demandé de ne pas prendre des photos, puis il a été poussé contre un mur et a été tabassé par des membres de la sécurité palestinienne dont certains étaient masqués.
Il a ensuite été mis de force dans une voiture qui appartient à l’Autorité Palestinienne. Il a été roué de coups avec des crosses de fusils et des matraques et les membres de la sécurité palestinienne ont tenté de prendre sa caméra. Son téléphone portable lui a été confisqué.
Bannoura déclaré qu’il avait été emmené au siège des services de renseignements de l’armée où sa caméra lui a été confisquée sous la menace des armes.
Il a été libéré quatre heures plus tard et a été emmené à l’hôpital pour y être soigné. Il a des nombreuses ecchymoses au dos et au cou et une légère fracture du bras droit.
Plusieurs sources ont indiqué que les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont également agressé des journalistes à Bethléem, Ramallah et dans d’autres régions alors qu’ils couvraient des manifestations anti-Annapolis.
À Hébron, Hisham Barad’i, 37 ans a été tué lorsque les forces de sécurité palestiniennes ont dispersé une manifestation organisé par le Parti de la Libération, un groupe islamique en Palestine.
George Rishmawi , Imemc
* Ghassan Bannoura rédige chaque jour "Palestine Today".
http://www.imemc.org/article/51763
A Hébron un homme a été tué par la police palestinienne pendant un rassemblement contre Annapolis.
Alors que les Palestiniens se rassemblaient pour protester contre le sommet aujourd’hui, la police fidèle au président palestinien, Mahmoud Abbas, a tiré sur les manifestants tuant l’un d’entre eux.
Hisham Barad’i, 37 ans, a été abattu d’une balle en plaein coeur par les forces de sécurité, selon des sources médicales locales.
Environ 2,500 partisans du mouvement Hizb Ut-Tahrir ont participé au rassemblement et une trentaine ont été arrêtés.
Le gouverneur d’Hébron a fait porter la responsabilité de l’événement sur le mouvement Hizb Ut-Tahrir, affirmant "J’ai prévenu les dirigeants de Hizb Ut-Tahrir hier des répercussions du rassemblement, je leur ai dit que la direction palestinienne ne bradera pas les droits inaliénables des Palestiniens." Il a ajouté : "Nous avons interdit tous les rassemblements, qu’ils soient pro ou anti-Annapolis, et une demande du Fatah d’ organiser un rassemblement pro-Annapolis n’a pas été acceptée."
Mais le mouvement islamique dans les territoires palestiniens accuse le Fatah d’être responsable de la violence.
Saed Bannoura, Imemc
http://www.imemc.org/article/51765