Le Caire a rouvert, pour trois jours seulement, le terminal frontalier de Rafah entre la Bande de Gaza et l’Egypte. L’entrée en Egypte est cependant exclusivement réservée aux Palestiniens ayant besoin de soins médicaux ou inscrits dans des universités égyptiennes, aux étrangers et aux cas considérés comme humanitaires.
Les restrictions égyptiennes sur le passage par le terminal de Rafah remontent à juin 2007, après la prise du pouvoir à Gaza par le mouvement islamiste Hamas. En 2012/2013, lors de la présidence de Mohamed Morsi, la situation a commencé à se débloquer. Morsi était en effet un haut responsable des Frères musulmans, dont le Hamas est une branche. Après sa destitution en juillet 2013, les militaires égyptiens ont rebouclé la frontière et lancé une offensive contre les tunnels entre l’Egypte et Gaza.
Un millier de ces tunnels a été détruit. La tension a même atteint le niveau de la rupture. Un tribunal égyptien a décidé l’interdiction du Hamas et la fermeture de ses bureaux en Egypte. Le mouvement islamiste palestinien est aussi accusé d’avoir participé à l’attaque des prisons égyptiennes en janvier 2011, au lendemain du soulèvement contre l’ex-président Hosni Moubarak. Le ministère de l’Intérieur révise, quant à lui, les nationalités égyptiennes accordées sous la présidence Morsi à des Palestiniens de Gaza, 13 000 au moins. Une nationalité qui sera retirée aux membres du Hamas.