Des activistes palestiniens et internationaux sont intervenus en sautant par-dessus la murette du jardin car les soldats avaient fermé la grille à clef. Certains militants ont été menacés d’arrestation s’ils ne reculaient pas. Les soldats avaient bouclé la maison après y être entrés en enfonçant deux portes.
Ils ont mis à sac plusieurs pièces de la maison et tabassé Mohammed Khatib, qui était venu à l’aide de la famille d’Abdullah. Il a été emmené à l’hôpital de Ramallah pour traitement et est rentré plus tard au village.
L’armée est arrivée avec cinq jeeps. Devant la maison, un militant palestinien, Emad Burnat, qui était en train de filmer, a été jeté au sol. Un soldat a cassé sa caméra.
Hamde Abu Rahma et un autre journaliste palestinien ont été menacés d’arrestation s’ils continuaient de filmer.
Les soldats ont frappé Ashraf Abu Rahma, un autre militant, avec leurs fusils, le blessant à la main droite.
Ils ont également donné l’assaut à la maison du frère d’Abdullah, Khaled Abu Rahma, ce qui a traumatisé ses enfants brutalement tirés du sommeil. Les forces d’invasion ont dit que tant qu’elles ne trouveraient pas Abdullah, le quartier entier leur appartenait.
Ils ont fouillé chaque pièce et saccagé une pièce au rez-de-chaussée. Là, ils ont volé les drapeaux palestiniens et les pancartes utilisés lors des manifestations, puis ont quitté la maison.
Les forces ont quitté le village vers 3h du matin.
Abdullah Abu Rahma demande aux organisations mondiales pour les droits de l’homme d’aider à mettre fin aux raids nocturnes à Bil’in, et de soutenir les manifestations contre l’occupation.