Jean-Jacques CANDELIER
Député du Nord
(16ème Circonscription)
Membre de la Commission de la
Défense Nationale et des Forces Armées
QUESTION ECRITE n° 79
M. Jean-Jacques Candelier attire l’attention de Monsieur Hervé Morin, ministre de la Défense, sur la question de la coopération militaire accrue entre la France et Israël.
Il note en effet une intensification des échanges dans le domaine des armements, dans un contexte où le droit international, y compris les résolutions des Nations Unies et le droit humanitaire, est bafoué depuis 60 ans.
Selon lui, l’Etat français devrait donc s’assurer du respect des règles de droit, tant internationales qu’européennes et nationales, à l’occasion de la vente à Israël de produits et services relevant de la défense et de la sécurité.
Il rappelle que les règles de droit contraignent la France à s’assurer que ses produits ou services n’approvisionnement pas les colonies israéliennes illégales de peuplement dans les territoires occupés palestiniens et qu’ils ne doivent pas concourir à renforcer l’infrastructure israélienne d’occupation ou encore être testés sur la population palestinienne.
A ce titre, il demande au ministre quelle est la nature et l’étendue, notamment en terme financier pour 2007 et pour 2008, de cette coopération.
De même, il lui demande quels sont la nature et le montant du contrat de défense et de sécurité annoncé par la presse lors du dernier salon Milipol à Paris, qui sera ratifié par M. Shimon Pérès lors de sa visite d’Etat en France en mars prochain.
Jean-Jacques Candelier, Député du Nord
Communiqué, le mercredi 12 mars 2008
« Après la venue de Mouammar Kadhafi, celle de Shimon Pérès »
Contact : jjcandelier@assemblee-nationale.fr
Tél : 03 27 98 82 21
Après Mouammar Kadhafi, c’est à Shimon Pérès que la diplomatie française déroule le tapis rouge à l’occasion de sa visite d’Etat de cinq jours.
Si les deux personnalités ne sont pas à mettre exactement sur le même plan, je proteste contre ce fourvoiement supplémentaire de notre diplomatie, dans un contexte où Israël intensifie sa politique de guerre ouverte à Gaza.
Affirmer, sans gêne ni pudeur, comme le fait l’Elysée, que Shimon Pérès est « un homme de paix » dépasse de loin les limites acceptables de la politique diplomatique !
Au cours de cette visite, il sera très peu question de « paix » mais surtout de la coopération militaire et logistique renforcée entre la France et cet Etat qui bafoue depuis 60 ans le droit international, y compris les résolutions de l’ONU et le droit humanitaire. C’est pourquoi, les Français ont droit de connaître la nature et le montant du contrat de défense et de sécurité qui est engagé.
De même, si les attaques palestiniennes sont condamnables, il est utile de rappeler que la création d’un climat de confiance et la relance du processus de paix ne passeront que par la levée immédiate des centaines de barrages routiers de l’armée israélienne en Cisjordanie et du blocus imposé à Gaza. La vie quotidienne du peuple palestinien doit immédiatement changer, par le rétablissement de tous les financements internationaux de l’Autorité palestinienne, la levée des sanctions, des bouclages et de tout ce qui nourrit la pauvreté et le chômage.
Aujourd’hui, face à l’ampleur de la crise, force est de constater que la réaction française n’est pas à la hauteur. Il faut impérativement exiger le respect du droit international et des résolutions de l’ONU, le démantèlement du mur d’annexion, la libération des prisonniers et la présence d’une force internationale de sécurisation et de protection des populations civiles de l’ONU.
La France doit obtenir la convocation d’une conférence internationale sous l’égide des Nations unies afin de définir un règlement d’ensemble, pour en finir avec l’occupation et la colonisation, pour l’édification d’un État palestinien indépendant à côté de l’État d’Israël, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem- Est pour capitale et la reconnaissance du droit au retour des réfugiés.
Telles sont, selon moi, les conditions nécessaires d’une paix durable et juste.
Correspondance à adresser : Place Victor Brachelet – 59490 SOMAIN
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