La presse de Ramallah n’a pas de mots assez durs à l’égard de Mme Clinton (le site américain Memri, assez peu suspect d’antipathie vis à vis d’Israël, consacre une revue de presse à ce sujet, on peut également se référer à cette op-ed du quotidien anglophone d’Abou Dhabi The National), mais c’est une fois encore le site de dialogue israélo-palestinien Bitterlemons qui ouvre la perspective en s’interrogeant sur l’avenir politique du chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, après ce qui est considéré comme un désaveu.
Le professeur de sciences politiques de l’université palestinienne de Bir Zeit, Said Zeidani, interrogé par Bitterlemons, met en évidence un fait que n’avait pas masqué la conférence de Bethléem : Mahmoud Abbas semble être le seul à pouvoir faire cohabiter les factions qui composent le Fatah, colone vertébrale de l’Autorité palestinienne.
Privé de l’input politique que représenteraient des négociations avec Israël sur des bases acceptables pour les Palestiniens (dans son discours à l’université de Bar Ilan, en juin, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a exclu le dossier de Jérusalem), sans gel total de la colonisation, M. Abbas ne se trouve pas dans les meilleurs conditions pour affronter les élections générales qu’il a lui-même convoquées pour le 24 janvier.
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L’image écornée du chef de l’Autorité palestinienne
On avait évoqué ici le site Bitterlemons qui s’interrogeait sur l’avenir politique de Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne. Avec quelques raisons, comme l’ont montré jeudi 5 novembre les informations selon lesquelles M. Abbas aurait déclaré au Comité exécutif de l’OLP qu’il renoncerait à se représenter pour les élections générales (présidentielle et législatives)annoncées pour le 24 janvier.
Même si ces élections restent très théoriques faute d’un accord préalable avec le Hamas qui contrôle Gaza, cette annonce a sans doute valeur d’avertissement à l’attention des Etats-Unis et des Européens après la défaite enregistrée par l’Autorité palestinienne sur la question du gel de la colonisation comme préalable à de nouvelles négociations avec Israël.
Mais elles illustrent également la mauvaise passe traversée par M. Abbas et attestée par un récent sondage du JMCC palestinien publié en octobre après que ce dernier eut été accusé d’avoir retardé un vote onusien sur le rapport Goldstone à propos de la guerre de Gaza :
M. Abbas arrivait en tête dans la perspective d’une élection, mais en compagnie du responsable du Fatah Marouane Barghouti, emprisonné à vie en Israël, avec un très faible taux d’adhésion, et surtout talonné par l’un des responsables du Hamas à Gaza, Ismaël Haniyéh.
Questions 8 et 19 du sondage :
Pour quel candidat voteriez-vous en 2010 si les élections se tenaient ?
West Bank= Cisjordanie.
* Ne faisait pas partie du choix proposé aux personnes interrogées
A laquelle de ces personnalités palestiniennes faites-vous le plus confiance ?
* question ouverte.
"Dont’ trust anyone= ne fait confiance à personne.