Bien peu de chose, pour ne pas dire à peu près rien. C’est en tout cas ce que nous dit la sentence prononcée à l’encontre d’Elor Azaria, soldat franco-israélien qui vient d’écoper de 18 mois de prison pour avoir achevé un Palestinien blessé et allongé à terre.
C’était à Hébron, le 24 mars 2016, ville palestinienne emblématique de l’occupation et de l’apartheid israélien. Un autre Palestinien présent sur les lieux avait pu filmer la scène et la vidéo de cette exécution de sang-froid avait fait le tour du monde.
Elor Azaria, consigné dans sa base et bénéficiant de permissions de sortie, ne devrait pas accomplir cette peine, mais sera probablement amnistié comme l’a demandé Netanyahou et comme le souhaite la majorité de l’opinion israélienne.
Les responsables de ce crime sont en fait à chercher à la tête de l’appareil d’Etat israélien. Ce sont eux qui ont solidement installé dans la tête des soldats que la vie d’un Palestinien est sans importance et les ont encouragés « à tirer pour tuer » comme l’a souligné Human Rights Watch.
Reste une question qu’il faut oser poser. La France peut-elle tenir la justice israélienne pour quitte et faire comme si ce soldat n’avait pas la nationalité française ? Elle doit faire savoir aux ressortissants français concernés, soldats ou colons, qu’ils peuvent être un jour amenés à répondre de leurs actes devant la justice française.
Le Bureau national