Décidément, cet été aura exhumé des poubelles de l’Histoire des relents fétides et inquiétants. Alors que, ce 4 septembre 2010, nous voici contraints de manifester de nouveau pour dire non à la politique du pilori, non à la division mortifère entre les citoyens et les peuples, non à la xénophobie, non à tous les racismes – anti-Roms, anti-Noirs, anti-Arabes, anti-Juifs et islamophobe -, deux dirigeants de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) viennent d’être l’objet d’attaques scandaleuses.
Pour avoir mis en garde contre les complaisances d’un site Internet à l’égard d’un écrivain antisémite et négationniste, notre camarade Robert Kissous, membre du Conseil national, se voit menacé d’un procès en diffamation.
Un autre site - re-publiant un article polémique contre l’AFPS accusée sans le moindre fondement d’être le « fantassin » du Premier ministre palestinien - s’en prend violemment à Dominique Vidal, membre du Bureau national [1]. Suggérant son origine et évoquant son père, un survivant d’Auschwitz devenu un spécialiste du judéo-espagnol, une petite notule suggère que notre camarade serait un « militant sioniste » ! S’agissant d’un journaliste et d’un écrivain connu pour son engagement de longue date en faveur des droits nationaux du peuple palestinien, cet amalgame est si indécent et si absurde qu’il ne mériterait que le mépris pour réponse.
Si nous tenons néanmoins à manifester publiquement notre solidarité à Robert Kissous et à Dominique Vidal, c’est que nous n’acceptons pas la réintroduction dans le débat politique d’insinuations nauséabondes qui rappellent la propagande d’une autre époque. L’AFPS ne tolèrera jamais l’antisémitisme pas plus que l’islamophobie et les autres racismes, idéologies ignobles et dangers redoutables pour la cause palestinienne.
Quels que soient leurs objectifs, les auteurs de ces provocations se déshonorent. Mais leur haine trahit aussi leur faiblesse. Ces attaques répétées contre notre association, ses dirigeants et ses militants, par ailleurs en butte à la répression du pouvoir pour leur boycott des produits de la colonisation israélienne, ne nous feront évidemment pas reculer. Nous y trouvons des raisons supplémentaires d’amplifier le rassemblement, dans l’action, pour qu’enfin la paix l’emporte dans cette région du monde grâce à l’application résolue par la communauté internationale du droit international. Voilà ce qui nous est reproché : notre refus de lâcher prise et notre claire détermination à ce que la justice l’emporte. Nous ne nous laisserons pas détourner de ce combat.
Le Bureau national de l’AFPS,
Le 4 septembre 2010.