"Lors de cette réunion nous allons rendre compte d’où nous en sommes dans les négociations, pas du point du vue de leur contenu mais du processus engagé lors de la conférence d’Annapolis", aux Etats-Unis, en novembre 2007, a affirmé à la radio publique Mme Livni qui doit participer à la réunion dans la station égyptienne sur la mer Rouge.
"Nous sommes parvenus à ce que ce processus reste bilatéral (avec les Palestiniens), et à ce que le monde n’intervienne pas dans le contenu des discussions et qu’il soutienne le processus tel qu’il est sans tenter de nous imposer des solutions ou de présenter des solutions intérimaires", a ajouté la ministre des Affaires étrangères.
La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas, le chef de la diplomatie européenne Javier Solana, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, au titre de la présidence française de l’Union européenne, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon participeront à la réunion de Charm el-Cheikh.
A propos de Jérusalem-est annexée par Israël et dont les Palestiniens voudraient faire la capitale de leur futur Etat, Mme Livni a souligné que ce dossier n’avait pas été discuté depuis Annapolis.
"Jusqu’à présent, je n’ai jamais parlé de Jérusalem lors des discussions", a affirmé Mme Livni, chargée de mener les pourparlers du côté israélien.
"A Annapolis, nous nous sommes engagés à discuter de tous les sujets concernant un accord final, mais il est important d’établir la distinction entre cet engagement et des concessions", a souligné Mme Livni, qui est également chef de Kadima, le parti centriste au pouvoir.
Elle a également souligné qu’elle ne signerait "aucun accord qui ne servirait pas les intérêts d’Israël et qui ne soit pas suffisamment détaillé pour pouvoir être appliqué. Pour le moment nous n’en sommes pas là et cela peut prendre du temps".
La rencontre du Quartette intervient alors que Washington a admis l’impossibilité d’un accord de paix en 2008, comme le prévoyait la conférence d’Annapolis.
Le processus de paix est suspendu au changement d’administration aux Etats-Unis et aux législatives anticipées en Israël (le 10 février).
Il est aussi entravé par la lutte de pouvoir entre les islamistes palestiniens du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza et le Fatah du président Mahmoud Abbas à la tête de la Cisjordanie. Un dialogue de réconciliation prévu lundi au Caire sous l’égide de l’Egypte a été annulé à la demande du Hamas qui a accusé Mahmoud Abbas d’avoir fait arrêter des centaines de ses membres en Cisjordanie.