Ces camps palestiniens du nord au sud du Liban sont devenus, pour certains, des foyers d’extrémisme islamiste. Lors de la Naqba en 1948, l’exil palestinien, les Libanais ont certes accueilli ces exilés palestiniens. Mais depuis, il y a eu la guerre civile au Liban, puis les tensions islamistes et aujourd’hui, ces réfugiés palestiniens ne sont plus vraiment les bienvenus au Liban.
Il y a surtout eu en 2007, des affrontements meurtriers qui ont duré quatre mois dans le camp de Nahr el-Bared, au nord de Tripoli. Des affrontements qui ont fait 400 morts au moins et le camp est aujourd’hui complètement détruit.
Depuis, c’est le camp de Ain el-Heloué, dans la banlieue de Saïda, au sud de Beyrouth, qui est régulièrement le théâtre d’affrontements inter-palestiniens, ou d’affrontements entre Palestiniens et extrémistes islamistes.
Khaled Mechaal a appelé lors de sa visite au Liban à un dialogue entre Libanais et Palestiniens, pour calmer la situation dans les camps. Il s’est engagé à ce que les Palestiniens ne transfèrent pas leurs querelles dans les camps libanais.
Reste que la situation misérable de ces Palestiniens qui vivent dans les camps libanais, des Palestiniens qui ont un statut de réfugiés et qui ne savent pas de quoi sera fait leur avenir, sert de ferment à l’extrémisme, que les autorités libanaises ne réussissent pas à endiguer.