En effet, l’armée israélienne a décidé hier de sanctionner les travailleurs palestiniens, qui exerçant leur activité en Israël, ne respecteraient pas les délais de présence sur le territoire.
Quand un palestinien obtient un permis de travail en Israël, les autorités précisent une heure d’entrée et de sortie du territoire pour chaque jour de la semaine. Souvent, le travailleur ne peut rester plus de 12 heures en Israël dans une journée. En d’autres termes, il lui est interdit de passer la nuit en Israël. Cela l’oblige tout les jours à affronter les checkpoints, ce qui peut parfois prendre des heures.
En vertu des nouvelles lignes directrices en vigueur depuis hier et approuvées par le chef du Commandement central Gadi Chamani et le chef de l’Administration civile en Cisjordanie, Yoav Mordechai, les Palestiniens pourraient perdre leur permis de travail et s’exposer a des peines de prison s’ils venaient a dépasser le délai prévu.
Concrètement, la nouvelle législation implique que les travailleurs entrent en Israël le matin et quitter le pays le soir par le même checkpoint. Quand on connait le temps que cela peut prendre pour les palestiniens notamment le matin pour passer le checkpoint, on imagine les conséquences de ce durcissement de la législation pour leur quotidien.
‘‘Les sanctions ne sont pas effectives maintenant mais seront applicables ultérieurement’’ a déclaré un officiel de la sécurité israélienne. Le but affiché par les autorités israéliennes est de réduire le nombre de travailleurs palestiniens qui entrent illégalement en Israël. L’officiel ajoute que ‘‘les travailleurs palestiniens qui restent illégalement sur le territoire israéliens sont un danger potentiel en terme de criminalité et de terrorisme’’. En cela, un travailleur qui en viendrait à rester illégalement sur le territoire israélien serait poursuivi pour menace terroriste et criminelle.
Pour renforcer le contrôle sur les travailleurs palestiniens, des permis de travail magnétiques vont être mis en place. Ils permettront de vérifier efficacement si le travailleur a bien quitté Israël après son travail. S’il souhaite passer la nuit dans l’Etat hébreu, il devra en faire la demande au préalable…Une demande qui sera satisfaite dans une infime minorité de cas.