Le gouvernement examine les évaluations des divers services de renseignements
« Il n’y a pas de risque de guerre au Proche-Orient en 2007 », a déclaré le chef du Mossad, le général Méir Dagan, lors d’une intervention hier devant le gouvernement israélien réuni pour examiner les évaluations des divers services de renseignements, selon un haut responsable israélien.
Le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, cité par ce même responsable, a cependant présenté une évaluation moins optimiste. « L’environnement stratégique d’Israël est moins stable qu’il ne l’était », a mis en garde le général Yadlin, cité par cette même source. L’instabilité croissante en Irak et le programme nucléaire iranien posent des « dangers plus importants que ceux de ces dernières années », a-t-il souligné.
Le chef des renseignements militaires a toutefois considéré comme « faible la possibilité d’un conflit déclenché à l’initiative de la Syrie ». « Le risque que la Syrie réagisse militairement à une action militaire israélienne est grand », a cependant mis en garde le général Yadlin, cité par cette même source. La Syrie, selon le général Yadlin, « continue de renforcer son armée et à se préparer à une guerre ».
Le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, a déclaré de son côté qu’Israël devait « examiner attentivement » les informations en provenance de la Syrie. « Venant de la Syrie, nous entendons des appels à la paix lancés parallèlement à des préparatifs en vue d’une guerre », a déclaré M. Peretz à la radio publique. « Nous devons examiner attentivement tout développement et nous préparer à toute éventualité de guerre tout en laissant la porte ouverte à de possibles négociations » de paix, a-t-il ajouté.
Les négociations entre Israël et la Syrie sont gelées depuis 2000. Damas réclame la restitution du plateau du Golan conquis en 1967 par Israël et annexé en 1981. Plus de 15 000 Israéliens y sont installés. [1]
Selon le journal Maariv et la radio publique israélienne, les Renseignements militaires et le Mossad divergent, dans leurs rapports annuels, sur leur appréciation de la situation sur le volet syrien. Les premiers estiment qu’Israël devrait tenter d’engager un dialogue de paix avec le président syrien, alors que le patron du Mossad y est hostile. [2]
Le chef du Shin Beth (sécurité intérieure), Youval Diskin, les représentants du Conseil national de sécurité, du ministère des Affaires étrangères et de la police doivent également être entendus.