Elle prit une position contemplative
Dans la chambre où il fut assassiné.
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Elle ôta de sa main tremblante
Le couvert de l’oreiller qui porte le reste de sa sueur.
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Quelle main tremble ?
Et une bouche murmure des récits intimes qu’ils ont partagés ensemble.
« Ceci est une carafe spécialement pour lui »,
Dont elle absorbe le reste d’eau.
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« Là, c’est son oreiller », où elle sent le reste de son odeur.
« Je survivrai avec les dernières gouttes.
Et l’atmosphère du lieu
Est ce qui me reste et ce qui vous reste… »
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Et Gaza m’étreint et vous étreint…
—
Le quartier de « Choja’iya »,
Lieu de ses racines de génération en génération,
Rétrécissent ses ruelles de tristesses.
La rue du « croisement »
Entre la rue de « l’union »
Et la rue du « soldat inconnu »,
Qui lui donnèrent le jour.
Ses sables nagent
Dans une sueur pour un voyageur venant de loin.
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La voyante lui dit un jour :
« Tu seras de retour un jour » mais sans lui indiquer une date,
Et celui qui porte des blessures n’aura pas besoin de date.
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Je détermine ma dimension
Et je vérifie mes membres
Par peur des voleurs.
—
Un ami a dit un jour :
« Ils ont dérobé un cartilage de ma colonne vertébrale
Et ils l’ont échangé avec celle d’un vieillard ».
Et ma mère avait dit : « Ma fille « Hiyam » a été kidnappée
A son troisième printemps ».
Quant à moi, j’ai dit :
« J’ai été kidnappée le jour de la défaite ».