Cette échéance de la fin 2008 a été fixée par le président américain George W. Bush lors de la récente conférence d’Annapolis qui a été l’occasion d’une relance du dialogue israélo-palestinien en sommeil depuis septembre 2000, début de la seconde intifada.
« Nous sommes déterminés à parvenir à un accord durant l’année 2008. Je ne suis pas sûr que nous y parviendrons », a-t-il dit à des hommes d’affaires japonais et israéliens, lors d’un forum économique à Tokyo. Il n’y a pas aujourd’hui de « meilleure opportunité », a souligné M. Olmert, ajoutant : « Nous voulons faire tous les efforts possibles pour saisir cette opportunité. » « Ces derniers jours, nous faisons des efforts exceptionnels pour résoudre les divergences avec nos voisins palestiniens. Nous espérons conclure un accord qui conduira à une solution à deux États, un État palestinien et l’État d’Israël », a dit le Premier ministre israélien au lendemain de son arrivée dans la capitale japonaise pour une visite officielle qui s’achèvera demain soir. Dans le cadre de ces efforts, M. Olmert devrait rencontrer demain matin à Tokyo la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, qui sera au Japon les 27 et 28 février.
Selon des proches de M. Olmert, la réaffirmation à Tokyo de sa volonté de parvenir à la création d’un État palestinien dans le cadre d’un accord n’est pas le fait du hasard puisqu’il est favorable à une plus grande implication du Japon dans le processus politique. « Nous considérons le Japon comme un partenaire non seulement économique mais aussi politique, et qui peut donc avoir son rôle à jouer dans le processus engagé avec les Palestiniens », a expliqué à l’AFP un conseiller du Premier ministre israélien, sous le couvert de l’anonymat.
« Téhéran et Pyongyang, un danger pour l’Asie et le P-O »
Plus tôt dans la journée, M. Olmert a rencontré le ministre japonais de la Défense, Shigeru Ishiba. « L’Iran est à la pointe de l’axe du mal et il représente avec la Corée du Nord un danger pour l’équilibre de l’Asie et du Proche-Orient », a déclaré M. Olmert lors de l’entretien. M. Ishiba a de son côté fait part des « inquiétudes » du Japon vis-à-vis de la prolifération nucléaire de la Corée du Nord. « Nous espérons coopérer davantage avec Israël sur ce problème », a-t-il ajouté.
Parallèlement, l’Égypte a procédé discrètement à un renforcement de troupes à la frontière avec la bande de Gaza, sans soulever d’objection de la part d’Israël. Selon des sources israéliennes autorisées, qui souhaitent conserver l’anonymat, ces renforts ont commencé à arriver peu après le dynamitage, le 23 janvier, par des activistes du Hamas, de la clôture séparant Gaza de l’Égypte, permettant aux Gazaouis d’aller s’approvisionner en Égypte. On estime à 1 500 le nombre de gardes-frontières égyptiens actuellement déployés face à la bande de Gaza – soit le double du chiffre convenu lors de l’accord de paix israélo-égyptien d’il y a 20 ans. Plus tôt dans la journée, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé que le chef des services de renseignements égyptiens va discuter la semaine prochaine avec les responsables israéliens du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza et de la nécessité de « mettre un terme aux souffrances » des Palestiniens.
En Cisjordanie, l’armée israélienne a fermé à Hébron des associations de charité liées au Hamas qu’elle accuse de lever des fonds au profit du mouvement islamiste, ont indiqué hier des témoins et des sources militaires. Les soldats ont emporté des ordinateurs et des documents. Un ordre militaire de « fermeture et saisie » a été collé à l’entrée de chacune des associations visées. Quatre bus utilisés dans le ramassage scolaire par des écoles relevant de l’Association islamique ont été confisqués, selon les responsables.