L’opposition de droite dénonce avec virulence les propos d’Ehud Olmert rapportés ce matin par le quotidien Yediot Aharonot. Est-ce parce qu’il va quitter le pouvoir ? Toujours est-il que le Premier ministre démissionnaire adopte une liberté de ton peu commune : il se prononce pour un retrait de « presque tous les territoires palestiniens, y compris à Jérusalem ». Du côté de l’Autorité palestinienne, on prend ces déclarations avec des pincettes.
En fin de parcours, Ehud Olmert devient de plus en plus « colombe ». Dans une interview, qui se présente comme une sorte de testament politique, Ehud Olmert fait des propositions de paix qu’aucun Premier ministre israélien n’avait osé présenter.
Cet ancien « faucon » admet qu’« il ne peut y avoir d’accord avec les Palestiniens sans qu’Israël ne se retire de presque tous les territoires, si ce n’est de tous les territoires », en faisant allusion ainsi à la Cisjordanie.
Sur Jérusalem-Est aussi, Ehud Olmert reconnaît qu’il s’est trompé et qu’« Israël ne peut continuer à contrôler toute la ville, à moins d’enfermer les 270 000 Palestiniens qui y habitent, derrière une clôture ».
Pour compléter le tableau, le Premier ministre démissionnaire affirme qu’« Israël devra céder le Golan, pour parvenir à la paix avec la Syrie ».
Sur le dossier iranien également, Ehud Olmert prêche la modestie, en estimant que « ceux qui prônent une attaque d’Israël contre les installations nucléaires iraniennes, relèvent de la mégalomanie et d’une absence du sens des proportions ».