« Je crois que 2009 sera une année très importante. Ce sera l’année du changement au niveau mondial avec un nouveau président américain, un nouveau gouvernement israélien, des élections au Liban et aussi en Iran », a indiqué le ministre à l’issue d’une rencontre avec le président de la République, Michel Sleiman, au palais de Baabda.
« Chaque pays doit réfléchir à comment il compte contribuer à la paix et à la stabilité au Proche-Orient », a-t-il ajouté, faisant état de possibles développements dans les prochains mois au niveau du processus de paix. « Nous savons tous qu’il n’y a pas de paix et de stabilité dans le monde s’il n’y a pas de paix et de stabilité au Proche-Orient. De même, il n’y a pas de paix et de stabilité au Proche-Orient s’il n’y en a pas au Liban. Tout est lié », a poursuivi le ministre.
« La Grande-Bretagne est arrivée à la conclusion suivante : la meilleure voie pour effectuer un progrès est d’aller vers l’entente. Nous avons une chance, vu qu’il existe un processus israélo-palestinien, un autre syro-israélien et un troisième syro-libanais. Il faut qu’il y ait également un processus libano-israélien, et la question des fermes de Chebaa doit être partiellement réglée par le biais de l’entente. (...) En définitive, les décisions doivent être prises par les responsables de la région ; le rôle de la communauté internationale est de soutenir l’accord auquel ils auront abouti », a-t-il noté.
« J’ai affirmé lors de ma précédente visite au Liban (en juin dernier) qu’à plusieurs reprises dans son histoire, ce pays a été victime des conflits des autres peuples. Nous saurons qu’il y aura une véritable chance de paix durable au Proche-Orient lorsque le Liban ne sera plus victime des conflits des autres, a soutenu David Miliband. Tel est le défi auquel le Liban est confronté. Les propos du président dans son approche sur la paix au Moyen-Orient sont très importants. Le Liban est devenu une voix qu’on entend et qui appelle tous les pays de la région à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la paix. Lorsque le président a évoqué ce sujet, ce matin, j’ai réalisé que de tels propos émanant d’une partie arabe sont importants pour assurer la stabilité au Moyen-Orient », a-t-il ajouté.
M. Miliband a par ailleurs discuté avec le président de l’« importance de la stabilité du Liban à cette étape qui précède les élections législatives » dans le pays au printemps 2009. Le monde veut voir toutes les parties respecter le processus démocratique et s’assurer que la politique, et non pas la violence, sera la base des décisions concernant l’avenir du Liban. La 1701 doit être appliquée intégralement, et je réitère l’attachement de la Grande-Bretagne à voir cette résolution appliquée dans son intégralité. Le Liban doit être fier de lui, souverain et indépendant, ce qu’il est. La Grande-Bretagne se dédie à l’objectif pour appuyer l’indépendance du Liban, sa démocratie et sa souveraineté », a souligné le ministre britannique. (...)