Avec le président libanais Michel Sleimane, Mahmoud Abbas a examiné la situation des différents camps. Celle-ci est tendue dans plusieurs d’entre eux, notamment à Aïn Héloué où vivent 45.000 personnes.
Cette visite d’Abbas était très attendue par les réfugiés palestiniens. "Nous lui demandons d’améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens. De faire quelque chose pour améliorer notre situation au Liban. Ici nos jeunes n’ont pas de travail, ils ne peuvent que rester assis toute la journée. Mais le plus important pour nous est de rentrer en Palestine".
Des groupes extrémistes se sont implantés dans les camps de réfugiés à la faveur des conditions de vies difficiles. L’année dernière, des combats ont opposé pendant plus de trois mois l’armée libanaise au mouvement islamiste Fatah al-Islam dans le camp de Nahr al-Bared. Des affrontements qui ont fait plus de 400 morts. [1]
Selon Associated Press, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a refusé jeudi d’envisager que les réfugiés palestiniens arrivés au Liban après la création d’Israël en 1948 renoncent à tout droit au retour.
"Les réfugiés devraient avoir le droit de rentrer chez eux, et nous négocions ce point avec les Israéliens", a déclaré M. Abbas, en déplacement à Beyrouth. "Je dois dire que nous ne sommes pas en faveur de l’installation permanente de réfugiés palestiniens au Liban. Nous sommes contre la réinstallation permanente".
Il a cependant apporté son soutien à toute décision du gouvernement libanais concernant les militants palestiniens armés en dehors des camps de réfugiés.
Lors de sa visite, le président de l’autorité palestinienne a rencontré le Premier ministre libanais Fouad Siniora et le président du Parlement Nabih Berri.
Environ 400.000 réfugiés palestiniens et leurs descendants vivent dans une dizaine de camps au Liban. Une bonne partie des Libanais s’opposent à leur installation définitive, craignant que cela ne rompe le fragile équilibre entre les diverses communautés religieuses du pays.
Le renoncement au droit au retour des réfugiés palestiniens est l’une des conditions à la conclusion d’un accord de paix qu’Israël défend le plus vigoureusement, de peur également d’être déstabilisé par un afflux massif de Palestiniens sur son territoire. Actuellement, les Arabes israéliens représentent environ 20% des 6,9 millions d’Israéliens. [2]