Dans les camps palestiniens au Liban, comme en Palestine, la population prépare les gâteaux de l’Aïd quelques jours avant le jour de l’Aïd. Ceci est l’un des points forts de cette tradition annuelle auquel les familles sont attachées. La mère, la fille, la sœur et la voisine se réunissent et effectuent chacune sa tâche de pétrissage, de coupe, décoration des gâteaux et la préparation du pain dans des fours spéciaux.
Beaucoup considèrent que la préparation des gâteaux de l’Aïd à domicile est un symbole de l’authenticité du peuple palestinien. Une partie de ces gâteaux est distribuée aux voisins, familles et proches, les premiers jours de l’Aïd, et offerte aux visiteurs et aux personnes venues présenter les vœux de l’Aïd. C’est une des coutumes et traditions du peuple palestinien héritée des ancêtres et transmises de génération en génération.
Bien qu’il existe des magasins qui vendent des bonbons et gâteaux dans les camps, la tradition de préparation des gâteaux et des gâteaux fourrés à la maison reste forte et répandue, grâce à certains chefs de famille qui veillent sur elle. Car ils refusent d’acheter les gâteaux dans les boutiques, bien que son coût soit inférieur au coût d’achat des matières premières et de la préparation à domicile.
Les pièces de gâteaux sont sous forme d’anneaux circulaires. Les gâteaux fourrés sont préparés dans des moules décorés et ils sont nappés de sucre. Entrent dans la préparation des gâteaux de l’Aïd l’anis, la crème pâtissière, la pâte de datte, la semoule et la farine.
En face se développe la vente des gâteaux et des gâteaux fourrés dans les points de vente de gâteaux répandus à l’intérieur des camps, et les boutiques deviennent comme des ruches d’abeilles où s’observent les préparatifs pour l’Aïd durant la dernière semaine du mois de Ramadan pour culminer dans les trois derniers jours.
L’industrie du gâteau de l’Aïd dans la civilisation islamique remonte à l’époque de la dynastie des Toulounides, qui les fabriquait dans des moules spéciaux où il est écrit « mange et remercie », puis il a pris une place distincte à l’époque des Ikhchedides et il est devenu après eux la plus importante des manifestations de la célébration de l’Aïd Al Fitr dans les pays arabes et musulmans.
Traduit par Moha Aarab pour l’AFPS