L’annonce de ce nouveau cabinet met, de facto, fin à tout espoir de voir un gouvernement de réconciliation nationale entre le Fatah et le mouvement Hamas. Sous l’égide du médiateur égyptien, les deux frères ennemis palestiniens avaient entamé des pourparlers au Caire dans la foulée de la guerre à Gaza.
Mais les multiples rencontres, les nombreuses suspensions de scéances et les semaines de discussions n’auront finalement pas permis de réconcilier les deux principaux partis palestiniens, le Fatah et le Hamas et n’auront pas permis de réconcilier Ramallah et Gaza.
Au final, le dernier round de négociations s’est achevé hier sans accord. Le président Abbas a donc décidé de confirmer Salam Faayad, démissionnaire, à son poste.
Cet homme politique indépendant, avait été nommé Premier ministre en juin 2007, juste après le coup de force du Hamas à Gaza et le limogeage par le président de l’Autorité palestinienne du gouvernement dominé par le mouvement islamiste. Si Salam Fayyad a su gagner le respect de la communauté internationale pour avoir largement assaini les finances de l’Autorité palestinienne, il est en revanche beaucoup moins populaire en Cisjordanie occupée et sa non appartenance à la mouvance Fatah est plutôt considérée comme une faiblesse.
En tout cas le Hamas, qui a délogé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007 et qui a mis en place son propre gouvernement, a déjà annoncé qu’il ne reconnaîtrait pas le nouveau cabinet. Le mouvement islamiste fait valoir que tout gouvernement qui n’obtient pas l’approbation du Parlement est dénué de légitimité.