Le ministre Malki salue le vote à la 29e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies : Le vote envoie le signal de l’engagement du monde pour garantir que les responsabilités seront établies.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Etat de Palestine a salué l’adoption aujourd’hui par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève de la résolution sur "Garantir qeue les responsabilités soient établies et que justice soit faite pour toutes les violations du droit international dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est" à une écrasante majorité des États membres. La résolution salue le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU sur le conflit de Gaza, qui a relevé la commission de graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire dans le cadre des opérations militaires israéliennes à l’été 2014, y compris d’éventuels crimes de guerre. La résolution demande à tous les garants du droit et aux organismes des Nations Unies de poursuivre la mise en œuvre de toutes les recommandations contenues dans le rapport.
Le ministère des Affaires étrangères souligne que l’adoption de cette résolution reflète un soutien fort de la communauté internationale dans son ensemble pour que les responsabilités soient établies. En tant que ministre des Affaires étrangères Riad Malki a déclaré, " Il ne peut y avoir de justice et de paix sans mettre fin à l’impunité". La résolution souligne la nécessité de veiller à ce que tous les responsables de violations du droit humanitaire international et des droits de l’Homme soient tenus de rendre des comptes, à travers des mécanismes appropriés, justes, et indépendants, de justice pénale nationale ou internationale, ainsi que de garantir le droit de toutes les victimes à un recours effectif, y compris par des réparations. "Nous n’accepterons pas que les crimes répétés contre notre peuple restent impunis », a déclaré Malki. Lors de son agression criminelle contre la bande de Gaza l’été dernier, Israël a tué plus de 2200 Palestiniens, y compris plus de 550 enfants, dont 80 étaient âgés de 3 ans ou moins. Des familles entières ont été anéanties. "Pour eux, pour la famille de Mohammed Abu Khdeir et pour tant d’autres familles palestiniennes, pour notre peuple encore sous occupation et sous blocus, et privé de ses droits inaliénables, et pour prévenir la répétition de tels crimes, nous avons le devoir de mettre fin à l’impunité », a ajouté le ministre. A cet égard la résolution exhorte les parties concernées à coopérer pleinement à l’instruction préliminaire de la Cour pénale internationale et à toute enquête ultérieure qui pourrait être ouverte. La résolution rappelle également l’obligation des pays tiers de respecter et de faire respecter le droit international humanitaire, y compris par des sanctions pénales, et de promouvoir le respect des obligations des droits de l’Homme.
La résolution insiste sur l’urgence de parvenir sans délai à la fin de l’occupation israélienne qui a commencé en 1967. L’occupation militaire belligérante prolongée est la cause profonde du conflit et le principal facteur menant à des violations du droit international. Le ministère des Affaires étrangères, tout en soulignant que le rapport du CIE tente d’établir un équilibre artificiel entre les violations commises par la puissance occupante et le peuple occupé, a cependant affirmé que l’Etat de Palestine assumera ses responsabilités pour se conformer au droit international. Guidé par le même esprit qui a conduit à demander la mise en place de la Commission d’enquête de l’ONU et la présentation de cette résolution de suivi, l’État de Palestine poursuivra avec constance et assurera, par tous les moyens possibles, le plein respect du droit international humanitaire et le respect des droits de l’Homme par tous et pour tous.
La résolution insiste sur la nécessité de s’assurer de la mise en œuvre des recommandations contenues dans ce rapport et dans les rapports des autres missions d’établissement des faits et des rapporteurs spéciaux. La résolution déplore la non-coopération d’Israël avec la Commission d’enquête indépendante des Nations Unies sur le conflit de Gaza de 2014 ainsi que le refus d’accorder l’accès, et de coopérer avec les organismes internationaux des droits de l’Homme qui cherchent à enquêter sur les violations du droit international dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. Le ministre des Affaires étrangères Malki a estimé que "le refus par Israël, la puissance occupante, d’accorder cet accès est une reconnaissance implicite de la commission de crimes préocuppants pour la communauté internationale dans son ensemble et nous appelons les Etats et les organismes des Nations Unies à prendre les mesures nécessaires à cet égard ".
Le ministre a remercié les pays qui ont voté en faveur de la résolution de leur position de principe de faire respecter des valeurs universelles.
41 pays ont voté en faveur de la résolution, 5 se sont abstenus et 1 a voté contre.
OUI : Albanie, Algérie, Allemagne, Argentine, Bangladesh, Bolivie, Botswana, Brésil, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Salvador, Estonie, France, Gabon, Ghana, Indonésie, Irlande, Japon, Kazakhstan, Lettonie, Maldives, Mexique, Monténégro, Maroc, Namibie, Pays-Bas, Nigéria, Pakistan, Portugal, Qatar, République de Corée, Fédération de Russie, Arabie saoudite, Sierra Leone, Afrique du Sud, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, Venezuela, Viet Nam
ABSTENTION : Ethiopie, Inde, Kenya, Macédoine, Paraguay
NON : USA