La politique des gouvernements israéliens successifs et plus particulièrement celle du gouvernement extrémiste actuel vis à vis de toutes les composantes du peuple palestinien visent à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, comme le préconisent la communauté et la légalité internationales.
Cette fuite en avant fondée sur l’ivresse de la force et le sabotage systématique de tout effort pour réaliser une paix juste et durable constituent les axes principaux de la politique israélienne.
Jérusalem, considérée par le gouvernement israélien comme capitale éternelle et indivisible du peuple juif, confondant ainsi Bible et cadastre, et ce au mépris du droit international, subit une attaque sans précédent. La colonisation continue de plus belle, avec sa litanie de maisons palestiniennes détruites et de familles jetées dans la rue avant de subir l’expulsion vers d’autre lieux à Gaza ou en Cisjordanie, mais aussi ces quartiers palestiniens annexés, y compris dans l’enceinte de la vieille ville de Jérusalem, pour y construire des colonies. Jérusalem est dénaturée, encerclée par des colonies et vidée peu à peu de sa population arabe.
Lors des élections présidentielles et surtout des législatives palestiniennes (que ce soit en 1996 ou en 2006), et suite aux pressions internationales exercées sur Israël, la population palestinienne de Jérusalem avait été autorisée à voter. Cette décision, à l’époque, était considérée comme une victoire pour les Palestiniens, une sorte de légitimation de la souveraineté palestinienne sur Jérusalem-Est. Mais, et toujours dans le but d’annexer totalement la ville sainte, les différents gouvernements israéliens ont pris plusieurs mesures ayant pour objectif d’effacer toute présence politique palestinienne dans Jérusalem.
C’était le cas en 2001 avec la fermeture par Ariel Sharon de la « Maison d’Orient », considérée comme le siège officieux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Jérusalem-Est. Et là, tout récemment, les permanences de quatre membres jérusalémites du conseil législatif palestinien, ont été fermées. Cette décision, complètement illégale, est assortie de l’expulsion vers la Cisjordanie, au delà du mur, des quatre députés. C’est un acte grave qui, me semble-t-il, n’a été ni contesté ni critiqué par les chancelleries occidentales. Encore une prime à la politique expansionniste du gouvernement israélien et un signe d’impunité !
Dans le reste de la Cisjordanie, et contrairement à ce qui annoncé concernant un gel des colonies (supercherie immédiatement saluée par les chancelleries occidentale), il n’en est rien. Lorsque nous participions à la conférence de Bil’in en avril 2010, il y avait à Walaja, non loin de là ou nous étions, des bulldozers en pleine action pour déraciner des centaines d’oliviers palestiniens et construire de nouvelles colonies à leurs places.
Israël interdit toujours aux Palestiniens d’emprunter les « routes de contournement », pourtant financées par l’Union européenne (UE) pour que les Palestiniens puissent se déplacer en Cisjordanie sans déranger les colonies. Ces routes, ont elles aussi été annexées pour faire le bonheur des colons, qui ont l’exclusivité de leur utilisation.
Les Palestiniens ne peuvent construire en zone C, ni en zone B (à de très rares exceptions près et selon le bon vouloir des autorités militaires israéliennes). Autrement dit, les colonies illégales ont le droit de bâtir en vertu de leur « croissance naturelle », mais pas les Palestiniens qui sont les propriétaires de la terre.
Les check points et le mur d’annexion, présentés initialement par Israël et ses soutiens comme outils pour la sécurité d’Israël, sont devenus les instruments d’une vraie frontière, séparant les territoires qui « restent » entre les mains des Palestiniens de ceux que Israël se prépare à annexer définitivement. La notion de liberté de circulation est inconnue pour les Palestiniens. il n’existe aucune connexion entre Cisjordanie et Gaza. Jérusalem et la Vallée du Jourdain sont interdits (à de très rares exceptions près) aux Palestiniens qui n’y résident pas. Et, autour de chaque colonie, un périmètre, dit de sécurité, est complètement interdit aux Palestiniens.
La Vallée du Jourdain, deuxième laboratoire du nettoyage ethnique après la Nakba, est complètement séparée du reste de la Cisjordanie (la population y est passée de 250 000 en 2007 à environ 55 000 aujourd’hui) et fait partie d’un plan mûrement réfléchi et froidement exécuté : un maximum de territoire avec un minimum de Palestiniens. D’ailleurs, le projet d’extension du mur pour séparer complètement la vallée du Jourdain est acté : seul reste à en trouver le financement.
La petite zone A n’est pas non plus à l’abri des exactions des militaires israéliens : ceux-ci peuvent y pénétrer quand ils le souhaitent pour enlever des militants ou tout simplement pour humilier, montrer leur force et torpiller les « plans de sécurité » initiés par l’autorité palestinienne (comme à Naplouse, Hebron et Jénine).
Les Palestiniens d’Israël subissent une discrimination sans précédent depuis 1948. S’y ajoute désormais une attaque frontale contre leurs derniers droits. On parle maintenant ouvertement de les transférer, c’est-à-dire soit de les déplacer physiquement lorsqu’ils ne sont pas nombreux (comme pour les Bédouins du Néguev), soit de déplacer les frontières dans les régions à forte présence arabe (par exemple le triangle en Galilée), à l’occasion de ce qu’on appelle « échange de territoires », et que certains, naïvement ou abusivement, baptisent « négociations ».
Les ONG palestiniennes font aussi l’objet de violentes attaques de la part du gouvernement israélien. Celui-ci veut les priver de toute aide financière venant de l’étranger et plus particulièrement de l’Union européenne (UE) - une réunion aura lieu à Bruxelles le 23 juin pour exposer la situation, avec le soutien de l’AFPS, qui a soutenu cette rencontre et exprimé son total soutien aux ONG visées.
En effet, des responsables de ces ONG, sont emprisonnés et torturés (comme Amir Makhoul, directeur de l’ONG Ittijah). Et maintenant c’est la députée palestinienne de la Knesset, Hanine Zouabi, du mouvement Balad, qui se trouve dans le collimateur des dirigeants extrémistes israéliens pour s’être trouvée à bord de la « Flottille de la liberté » : le 7 juin 2010, une commission interne de la Knesset, le Parlement israélien, a exigé, par sept voix contre une, la levée de son immunité parlementaire. Cette décision de la commission lui fera perdre trois droits dont jouissent habituellement les membres du Parlement : son passeport diplomatique ; ses privilèges en matière de voyages à l’étranger et ses frais de justice jusque-là assurés par la Knesset. Avant de prendre effet, la révocation de ces privilèges doit être approuvée par la séance plénière de la Knesset, qui doit voter prochainement sur ces questions.
La décision de la commission est intervenue à la suite de plusieurs séances orageuses à la Knesset, au cours desquelles Zouabi a été accusée par ses collègues parlementaires d’être une « terroriste » et une « traîtresse ». De plus, elle a essuyé des remarques racistes et sexistes si offensantes que certaines ont été supprimées du compte-rendu officiel. Vu cette ambiance de haine, il est fort probable que la séance plénière de la Knesset approuve les recommandations de la commission.
La persécution d’Hanine Zouabi n’est que la dernière manifestation de la répression politique contre les citoyens palestiniens d’Israël. On se souvient que la droite avait tenté d’empêcher les partis arabes, dont Balad, de participer aux élections. Des campagnes diffamatoires visent à discréditer les militants arabes, les intellectuels et les dirigeants politiques qui opposent à l’idée d’« État juif et démocratique » celle d’« État démocratique de tous ses citoyens ».
Déjà placés en marge de la politique, les citoyens palestiniens d’Israël et leurs alliés politiques juifs font face à des provocations et des tentatives de criminalisation, le tout sur fond d’un déferlement de haine cautionné par l’État. En d’autres termes, l’espace étroit de leur légitimité politique se rétrécit très vite, et la dernière chasse aux sorcières dont est victime Hanine Zouabi est un cas typique en la matière. Mais c’est plus que cela : il s’agit aussi d’un test qui peut constituer un précédent.
Si le monde ferme les yeux sur ce comportement provocateur du gouvernement israélien et le laisse retirer à Hanine Zouabi ses droits de parlementaire, l’étape suivante sera de la priver de ses droits civils. Et s’ils peuvent s’y risquer avec un élu, ils pourront certainement le faire avec un citoyen ordinaire, dissident ou tout simplement arabe et donc potentiellement terroriste.
Une batterie de lois racistes contre les « citoyens » palestiniens d’Israël est en cours de préparation et, si ces lois passent, elles viendront s’ajouter à celles déjà existantes. Citons quelques exemples :
– sur le mariage (loi de 2003) : interdiction aux israéliens d’épouser des personnes de « pays ennemis » et de Cisjordanie. Si un Palestinien d’Israël épouse une palestinienne de Cisjordanie, il ne peut bénéficier du regroupement familial ;
– sur les allocations familiales, plus élevées pour ceux qui ont effectué leur service militaire. Jamais convoqués pour le faire, les Arabes ne perçoivent qu’une faible allocation. En revanche, les juifs ultra-orthodoxes, dispensés du service militaire, touchent une compensation.
Conclusion : les Palestiniens d’Israël sont les seules victimes de cette discrimination ;
– sur la propriété ou l’achat d’une maison. Là également, priorité est donnée aux religieux ou à ceux ayant effectué le service militaire.
Les budgets alloués aux villes arabes sont largement inférieurs à ceux des villes juives. Cette mesure s’ajoute à l’interdiction de construire tout nouvelle ville arabe ou de reconstruire celles rasées en 1947-1948.
L’attaque contre la Flottille, chapitre II de la guerre contre Gaza
Le blocus militaire imposé à la bande de Gaza depuis bientôt quatre ans a transformé ce petit territoire en une prison à ciel ouvert, la plus grande au monde, avec ce qu’Amnesty International a qualifié de « crise humanitaire » d’un « niveau catastrophique ». À ce jour, la pression internationale sur Israël pour lever le blocus avait été faible, voire nulle, même après l’agression massive d’Israël durant l’hiver 2008-2009, qui avait tué quelque 1 400 Palestiniens en trois semaines.
Le double objectif des organisateurs de la « Flottille pour la Liberté de Gaza » était de fournir une aide indispensable à environ 1,5 million de Palestiniens tout en brisant le silence, voire la complicité de la communauté internationale sur le siège. Uri Avnery l’a écrit : « L’idée d’une flottille comme moyen de briser le blocus frise le génie. Elle plaçait le gouvernement israélien devant un dilemme insoluble. Le choix entre plusieurs options, toutes mauvaises. »
Le « Comité ministériel des Sept », que Yossi Sarid a appelé les « sept idiots », a choisi la pire des trois options : l’attaque frontale. C’est pourquoi n’est pas d’accord avec la formule de Sarid, qu’il considère comme une insulte… pour les idiots ! Selon Avnery, les trois options étaient :
1) laisser la flottille atteindre Gaza sans obstacles. Le cabinet ministériel, ou secrétariat du gouvernement, a soutenu cette option. Cela aurait abouti à la fin du blocus : après cette flottille-ci, il y en aurait eu d’autres, plus importantes. ;
2) stopper les bateaux dans les eaux territoriales, inspecter leur cargaison et s’assurer qu’ils ne comportaient ni armes ni « terroristes », puis les laisser continuer leur route. Cela aurait soulevé de vagues protestations dans le monde, mais maintenu le principe du blocus ;
3) capturer les bateaux en haute mer et les conduire à Ashdod, au risque d’une bataille frontale avec les militants à bord.
Confrontés à un choix entre plusieurs options mauvaises, les gouvernements israéliens ont toujours choisi la pire : celle qui torpille toute idée d’une paix juste et durable. Mais celui de Benyamin Netanyahou pouvait-il faire autrement tout en sauvegardant ses objectifs ?
Le blocus n’affaiblit pas le Hamas : au contraire, il le renforce. Il s’agit en fait d’un message adressé à la population palestinienne de Cisjordanie : voilà ce qui vous arrivera au cas où… D’ailleurs, le gouvernement israélien ne veut pas se débarrasser du Hamas : il veut le maintenir en place tout en œuvrant à ce qu’il n’y ait pas de réconciliation nationale palestinienne.
L’Égypte, pour lequel Gaza pose surtout un problème sécuritaire, n’a pas comme priorité de favoriser l’unité palestinienne. Quant aux États-Unis, ils reprochent aux Palestiniens, comme l’UE, de ne pas avoir une direction représentative capable d’être leur interlocuteur. Pourtant, un gouvernement d’unité nationale, formé de toutes les composantes politiques palestiniennes, avait bel et bien vu le jour au printemps 2007. Ce sont les Occidentaux, en refusant de reconnaître la victoire du Hamas aux élections régulières de janvier 2006, puis en décrétant l’embargo et en multipliant les pressions sur l’Autorité palestinienne, qui ont mis fin à cette direction représentative.
La division palestinienne, c’est la plus grande victoire stratégique israélienne contre les Palestiniens. Il faut que les Palestiniens, surtout le Fatah et le Hamas, y mettent un terme. C’est une condition nécessaire pour atteindre les objectifs nationaux du peuple palestinien.
Le dossier Israël est enfin ouvert
Alors que l’attaque contre la Flottille a suscité un tollé de protestation au sein de la communauté internationale, le gouvernement français, comme à son habitude, a essayé de sauver son « ami » israélien. Oui, Bernard Kouchner s’est dit choqué, et Nicolas Sarkozy a condamné l’usage « disproportionné » de la force - oubliant que cet usage, même « proportionné », aurait été illégal en droit, s’agissant d’un arraisonnement dans les eaux internationales.
Permettez-moi de citer quelques phrases de Bernard Kouchner :
« Dans la nuit du 30 au 31 mai, Israël a décidé de recourir à la force pour atteindre ses objectifs politiques et sécuritaires » ;
« Il faut sortir de cette logique, car sinon d’autres drames interviendront qui n’auront pour autre résultat que de renforcer le Hamas et les autres ennemis d’Israël dans la région » ;
– sur l’enquête : elle « est indispensable et devra être impartiale, transparente et conforme aux normes internationales. Il faut cependant veiller à ne pas répéter les erreurs commises après la remise du rapport Goldstone dont le suivi a été instrumentalisé par le Conseil des droits de l’Homme » ;
– sur le blocus : « Dès les premières heures, nous
soulignions que la situation à Gaza n’était plus tenable. Par cette expression, reprise par le Conseil de sécurité (des Nations unies) le lendemain, nous voulons dire que nous devons mieux assurer les besoins humanitaires de la population gazaouie, assécher l’économie mafieuse des tunnels, mais aussi apporter des garanties que cela ne s’accompagnera pas par une recrudescence du trafic d’armes et de l’afflux de groupes terroristes à Gaza. C’est ce que stipule d’ailleurs la résolution 1860, adoptée au lendemain de la guerre de Gaza, et que le Conseil de sécurité a appelé, il y a quelques jours, à mettre en œuvre dans son intégralité, et non de manière sélective. Cela inclut bien entendu la
libération sans délai de Gilad Shalit que nous n’oublions pas. »
On le voit, l’utilisation de la force contre la flottille n’est condamnée que parce qu’il y a « disproportion ». La commission d’enquête doit faire une enquête ficelée et bien maîtrisée pour la mettre ensuite au placard, sinon elle deviendrait, comme l’est actuellement le rapport Goldstone, gênante pour Israël. Rappelons, à ce sujet, que la France utilise tous les moyens pour enterrer le rapport Goldstone. Et puis, Bernard Kouchner conditionne la levée du blocus à la libération de Gilad Shalit, laissant croire que la résolution 1860 du Conseil de sécurité contenait un chapitre sur le soldat israélien, ce qui est absolument faux.
De plus et contrairement aux nombreux pays qui ont convoqué les ambassadeurs d’Israël pour leur signifier leur condamnation, la France l’a fait pour… lui demander des explications.
Les États-Unis, s’ils sont en train de reconsidérer leur politique dans la région, restent jusqu’à présent l’allié et le protecteur stratégique d’Israël. Mais des signes montrent que ce partenariat, sous sa forme actuelle, devient de plus en plus intenable pour eux et embarrassant pour leurs politiques.
Plus largement, dans les sphères diplomatiques et politiques, une forme d’« exaspération » se manifeste. Toutefois, ni les États-Unis ni l’UE n’ont eu, à ce jour, la volonté ou le courage politique d’exiger un droit de regard ou d’appliquer une mesure contraignante à l’encontre d’Israël.
Sur le papier, la position de l’UE correspond grosso modo à ce que demandent les Palestiniens sur la création d’un État Palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale (c’est vrai qu’ils ne parlent pas, encore sur recommandation française, de Jérusalem-Est, car celle-ci est bien définie géographiquement). Et pourtant Bruxelles ne fait rien pour contraindre Israël à emprunter le chemin de la paix. Au contraire, des primes sont données en catimini à l’agresseur, sous forme de rehaussements partiels des relations, en attendant le grand rehaussement que l’offensive contre Gaza a remis en cause.
En revanche, le Parlement européen, s’il ne demande pas la suspension de l’accord d’association, se montre particulièrement clair sur la levée du blocus et la condamnation de l’attaque contre la Flottille.
Plus grave est, pour Israël, la quasi-rupture de ses relations avec la Turquie, dont, il est vrai, neuf citoyens ont été assassinés lors de l’assaut de Tsahal. Ces relations étaient déjà tendues depuis plusieurs mois, avec notamment l’humiliation infligée à l’ambassadeur turc en Israël. Ankara a réagi à l’attaque contre la Flottille avec fermeté, annonçant la suspension de sa coopération dans les domaines de l’énergie et des livraison d’eau. Il est aussi question de la fin de la coopération dans le domaine militaire. Bref, Israël risque de perdre le seul allié qu’il comptait dans le monde musulman et qui lui avait été fidèle depuis des décennies.
Désormais, Israël apparaît clairement aux yeux de l’opinion internationale comme le plus grand danger pour la stabilité et la sécurité dans le monde. Tout cela le confirme : les choses bougent, et le dossier Israël est enfin ouvert. Meir Dagan, le chef du Mossad, l’a avoué devant la Knesset, il y a quelques jours : Israël cesse graduellement d’être un atout précieux pour les États-Unis pour devenir un fardeau. Ce sentiment, plusieurs responsables américains, à commencer par le chef du Centcom, le général David Petraus, le partagent.
Vont-ils admettre l’évidence, c’est à dire que la paix passe par la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, et donc faire pression sur Israël, voire le sanctionner ? Ou bien continueront-ils à cautionner la politique criminelle et aventuriste des gouvernements israéliens ?
Le mouvement de solidarité, dont nous sommes partie intégrante, doit peser énergiquement pour contraindre nos gouvernants à choisir la première voie.