Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a invité les deux factions à venir discuter à La Mecque. "Je les invite tous (...) à une réunion d’urgence en Arabie saoudite, dans la maison sacrée de Dieu, pour discuter des désaccords "en terrain neutre" à l’abri des "interventions étrangères", écrit le souverain dans une lettre ouverte.
A Gaza, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du gouvernement du Hamas, Taher an Nono, a déclaré que le mouvement islamiste palestinien se félicitait de "cette initiative généreuse".
Dans un rapport que Ma’an a reçu, le gouvernement a indiqué qu’ils avaient apprécié les tentatives considérables du roi Abdallah d’Arabie saoudite de réparer la fracture dans l’arène palestinienne, affirmant que l’ Arabie Saoudite a toujours participé à renforcer l’unité arabe depuis que le royaume a été établi.
Ahmed Abdel-Rahman, haut responsable du Fatah et conseiller d’Abbas, a déclaré que le Fatah était prêt à se rendre en Arabie saoudite.
Le mouvement de Fatah a également félicité de l’initiative saoudienne, espérant qu’il pourrait aider les Palestiniens à surmonter leurs désaccords et à décider d’une position nationale palestinienne unifiée concernant toutes les questions.
Par ailleurs, Un chef du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) a annoncé dimanche soir que le mouvement Fatah avait accepté une initiative égyptienne pour mettre fin au conflit avec le Hamas.
Le plan en cinq points demande aux factions belligérantes de retirer immédiatement leurs militants des rues afin de mettre fin au conflit et de former une commission chargée d’enquêter sur les affrontements entre le Fatah et le Hamas.
Les deux mouvements doivent également libérer tous les otages et reprendre le dialogue national, qui a été interrompu par la situation violente.
Le porte-parole du gouvernement, Ghazi Hamad, a expliqué que le Premier ministre palestinien, Ismail Haniyeh, était au courant de l’initiative et l’avait acceptée. Il a également mis au courant la délégation égyptienne des développements actuels dans l’arène palestinienne.
Les factions palestiniennes condamnent les affrontements inter- palestiniens
Une réunion d’Urgence a été tenue samedi soir dans la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza où 6 factions palestiniennes ont condamné les affrontements armés commises par les rivaux politiques palestiniens principaux, Hamas et Fatah.
La réunion a eu des participants de l’Initiative nationale palestinienne, Le Parti du peuple palestinien, Le Front Arabe, le Front populaire, le Front arabe de libération et L’union démocratique palestinienne (FIDA).
Dans un communiqué de presse, les six factions ont mis en harde contre le phénomène naissant de la violence palestinienne inter- factions , affirmant qu’ ils ont eu des contacts avec les dirigeants des parties principales au conflit et les ont appelées à libérer les personnes enlevées. Ils ont également réclamé le retrait des hommes armés des rues et pour permettre aux services de sécurité de faire leur travail.
De son côté, Le juge suprême islamique de la Palestine et président du Conseil suprême pour la préservation des sites saints musulmans, le cheikh Taysir Al Tamimi a appelé à mettre fin au conflit interne alors que "le peuple palestinien souffre déjà des horreurs de l’occupation et des meurtres, de la destruction et des arrestations."
Le cheikh a souligné samedi : "Si ces luttes continuent, elles auront de graves répercussions sur la question palestinienne et l’avenir de la population."
Le juge a appelé à participer aux sit-in qui auront lieu dimanche au nom de l’unité. Les manifestations se tiendront à midi à Ramallah et à 11h dans la ville de Gaza devant le bâtiment du Conseil législatif Palestinien."Le dialogue est la seule façon de communiquer", a-t-il déclaré.
Le responsable de la Cour de justice de la Sharia a par ailleurs souligné que "le sang palestinien ne peut être répandu si ce n’est pour défendre la patrie et les lieux saints." Il a affirmé que l’utilisation d’armes dans les rues était interdite ainsi que toute menace envers la population et ses biens.
Le juge suprême a déclaré que les agences de sécurité, peu importe le parti pour lequel elles militent, ne doivent en aucun cas s’engager dans des conflits entre factions. Il a répété que la seule forme possible de communication est le dialogue et que l’unité doit être restaurée "alors que Jérusalem affronte une menace majeure de démolition et de judaïsation."
De nouveaux affrontements armés opposaient dimanche matin à Gaza des membres des mouvements du Hamas et du Fatah qui ont déjà fait 22 morts depuis vendredi.
Les deux mouvements se sont rejetés la responsabilité des nouvelles violences qui ont provoqué l’interruption des négociations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale qui avaient repris le 23 janvier. La Ligue arabe et l’Organisation de la conférence islamique ont appelé à la fin des combats.Ces affrontements sont les plus graves depuis la victoire électorale du Hamas, le principal mouvement islamiste, il y a un an.
GAZA, 29 Janvier 2007.