"Empêcher l’évolution politique (...) ce n’est pas la stabilité, c’est la fragilité", a déclaré M. Fayyad lors d’un débat sur la construction de l’Etat palestinien organisé par l’Académie diplomatique internationale à Paris, alors qu’il était interrogé sur le soulèvement en Egypte, l’un des principaux soutiens de l’Autorité palestinienne.
"Ce qui est bon pour vous est bon pour nous. Si le pluralime politique et la bonne gouvernance sont bons pour les Etats-Unis et le reste du monde, cela devrait être bon pour les Arabes. Ceci est un appel pour des standards uniformes", a-t-il déclaré en réponse à une question sur les inquiétudes des Occidentaux et des Israéliens sur l’instabilité régionale que créerait le départ d’Hosni Moubarak.
"Un système qui est authentiquement démocratique et où le gouverment est perçu comme respectueux du peuple, est en position nettement meilleure pour demander au peuple de faire des choses", a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt, devant des entrepreneurs français inquiets de la situation dans la région, il avait estimé que "sur le long terme, le fait d’avoir des institutions gouvernementales fonctionnant mieux et responsables, des élections régulières et transparentes (...) conduirait à un environnement économique plus favorable et à moins d’incertitudes" [1].
Salam Fayyad était en visite officielle jeudi en France où il a été reçu pour la premiere fois en tant que chef de gouvernement par les autorités françaises.