En effet, les colons de Massu’a, installés sur les terres de l’ancien camp, veulent une nouvelle fois agrandir leurs cultures et, par là même, s’approprier des terres palestiniennes avec la complicité active de l’armée israélienne.
Les bédouins d’Abu Alajaj n’ont pas accès à l’eau ni à l’électricité, ceci alors que les lignes électriques passent au dessus de leurs têtes et les conduits d’eau sous leurs pieds.
Tous ces services sont strictement réservés aux seuls colons venus d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs. Avec, en plus, des primes d’installation et des exonérations diverses et variées.
Depuis une semaine des internationaux dorment dans la communauté d’Abu Alajaj afin de dissuader les colons et l’armée israélienne de voler plus de terre aux Palestiniens.
Cependant hier, dimanche 31 octobre, les colons sont revenus, accompagnés de la police et de l’armée, et ont continué de construire la clôture qu’ils avaient commencée quelques jours auparavant. Cette clôture est la première étape du vol d’une grande parcelle de terre sur laquelle les bédouins vivent et élèvent leurs moutons.
La Vallée du Jourdain, qui représente à peu près le tiers de la Cisjordanie est presque totalement entre les mains des colons et de l’armée israélienne. Sa population est passée de 250.000 personnes en 1967 à environ 55.000 aujourd’hui. Les Palestiniens qui y vivent n’ont le droit ni de construire des maisons, ni creuser ni entretenir des puits, ni même construire des bassins pour récupérer les eaux pluviales. Il ne peuvent édifier ni écoles, ni hôpitaux. Le but, clairement affiché, des autorités israéliennes et de pousser les Palestiniens qui y résident à l’exil.
L’AFPS se joint à l’appel de "la communauté d’Abu Alajaj" et l’association "Jordan Valley Solidarity" qui demandent aux internationaux présents en Cisjordanie de venir témoigner de leur solidarité en se rendant disponibles en cas de nouvelle attaque des colons et de l’armée. Elle demande aux militants de l’AFPS, présents en ce moment pour la cueillette des olives de répondre à cet appel. Elle demande aux autorités françaises d’agir fermement pour que le droit international et humain soient enfin respectés.