« La Cour constitutionnelle a ordonné la dissolution du parlement » a annoncé samedi 22 décembre, Mahmoud Abbas. Un jugement qui implique l’organisation d’élections législatives dans les six mois suivant cette dissolution. Le Conseil législatif palestinien est un parlement fantôme qui ne s’est pas réuni depuis plus de onze ans en raison du conflit fratricide Fatah-Hamas. C’est un moyen pour l’Autorité palestinienne de faire pression sur le mouvement islamiste, qui a remporté les dernières élections législatives.
La Cour constitutionnelle a finalement ordonné la dissolution du Conseil législatif palestinien. Un parlement moribond qui ne s’est pas réuni depuis 2007, date de la prise de contrôle de Gaza par le Hamas.
Mahmoud Abbas, le président d’une Autorité palestinienne aux institutions défaillantes, s’est engagé à appliquer cette décision « immédiatement ». Une mesure « illégitime » dénonce le mouvement islamiste, qui dispose de la majorité des sièges de ce parlement fantôme et accuse le Fatah d’aggraver les divisions entre factions palestiniennes.
Car dans les faits, c’est une attaque en règle qui vise à ôter toute légitimité au Hamas, alors que l’accord de réconciliation signé l’année dernière par les deux frères ennemis s’est soldé par un échec. Difficile donc dans ce contexte d’imaginer la tenue d’élections législatives dans les six mois qui suivront cette dissolution.