En effet, le nouveau président américain a déclaré clairement qu’il avait l’intention de suivre la méthode du dialogue et d’abandonner la méthode des menaces suivies par l’Administration précédente de Bush. Il a également déclaré qu’il accorderait un plus grand intérêt à la cause palestinienne et à la fondation de deux Etats dans les territoires occupés, un Etat palestinien et un Etat israélien. Cependant, une question importante s’impose : Y a-t-il des chances pour que les relations arabo-américaines retrouvent leur chaleur d’antan ?
En fait, la seule chose qui éloigne les Arabes des Etats-Unis est la partialité américaine totale pour Israël, surtout que les Arabes ne demandent aux Etats-Unis rien d’extravagant. Ils leur demandent seulement d’assumer leurs responsabilités politiques envers le processus de paix qu’ils parrainent depuis plus de 30 ans.
Ceci signifie qu’il incombe à la nouvelle Administration américaine d’Obama de corriger l’image de la politique étrangère des Etats-Unis et de dissiper l’amertume ressentie par les Arabes pendant les 8 années du pouvoir de Bush. Cela lorsque l’Administration de Bush est passée de la partialité totale pour Israël à l’adoption de sa logique qui dénie la légitimité internationale et qui insiste sur un règlement injuste avec les Palestiniens, se basant uniquement sur la suprématie militaire israélienne.
Les plus optimistes dans le monde arabe espèrent que Washington refera ses comptes et que la nouvelle Administration américaine rencontrera la main arabe tendue avec des positions moins partiales et plus neutres. Surtout que les Arabes ont maintes fois confirmé qu’ils voulaient une paix basée sur la justice et la légitimité internationale avec toutes ses résolutions et tous ses engagements obligeants pour les deux parties.
Les Arabes ne demandent aux Etats-Unis ni d’abandonner Israël ni de renoncer à ses liens d’amitié stratégiques avec lui. Ils veulent seulement quelque peu d’équilibre et de justice dans le dossier du Moyen-Orient de manière générale et dans le dossier palestinien plus particulièrement.
Heureusement, Barack Obama a très bien réalisé que la force n’a réussi ni en Iraq ni en Afghanistan. Au contraire, l’emploi abusif de la force en Iraq a fait tomber les Etats-Unis dans un marécage dont ils n’arrivent pas à sortir facilement.
Les Etats-Unis réalisent maintenant qu’ils doivent convaincre les Israéliens de renoncer rapidement aux illusions des conditions exagérées de sécurité, car il s’agit d’une question de sécurité équilibrée entre des peuples qui veulent cœxister et non de la sécurité des frontières et des cartes, puisque la guerre d’octobre 73 a prouvé l’abolition de la théorie des frontières sûres.