Dans son rapport sur l’Etat hébreu publié vendredi le CAT demande que "les allégations de tortures et de mauvais traitements de détenus dans le ’camp 1391’ fassent l’objet d’une enquête impartiale".
Israël "devrait enquêter et révéler l’existence de tout autre camp du même type, et établir sous l’autorité de qui il a été créé", ajoute le rapport. Les experts demandent en outre que les résultats de l’enquête "soient rendus publics et que tout responsable de violation de la convention (contre la torture) réponde de ses actes".
Le CAT ne s’est pas satisfait des réponses fournies par Israël, selon lequel "le lieu de détention et d’interrogatoire (...) connu sous le nom de ’camp 1391’ n’est plus utilisé depuis 2006 pour détenir ou interroger des suspects". "En dépit de [ces] informations, le Comité remarque avec inquiétude que plusieurs pétitions déposées auprès de la Cour suprême [d’Israël] dans le but d’inspecter l’installation ont été rejetées", relève le rapport. Le Comité contre la torture s’est aussi déclaré "préoccupé" par le fait que cette même Cour suprême ait jugé "raisonnable" le refus des autorités israéliennes de ne pas enquêter sur les allégations de tortures commises dans le camps.