Cette frontière était quasiment fermée en permanence depuis 2006 car Israël et les Etats Unis redoutaient de voir le Hamas venir faire ses courses en armement en Egypte.
A quinze heures, heure locale, au moment où les autorités égyptiennes avaient annoncé qu’elles fermeraient leur frontière, des hommes masqués et des membres des brigades d’Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, sont arrivés avec un bulldozer.
Au milieu des cris et des clameurs des Palestiniens, ils ont détruit un mur et mis à terre des barbelés qui faisaient office de frontière.
Immédiatement, des centaines de Palestiniens se sont engouffrés dans cette nouvelle brèche ouverte, au nez et à la barbe des garde-frontières égyptiens déployés à une centaine de mètres de là depuis les premières heures du jour, des garde-frontières visiblement complètement dépassés.
Ce nouveau coup de force intervient après de longues heures de face-à-face tendu entre les garde-frontières et les Palestiniens qui continuaient de s’amasser au passage frontalier de Rafah [1].
C’est une opération symbolique et médiatique très réussie. Il n’y avait en principe aucune raison d’ouvrir une nouvelle brèche dans le mur de séparation, car à peine deux cents mètres plus loin, dans une autre brèche, des centaines de Gazaouis continuaient de transiter de part et d’autre du mur en toute liberté.
Le Hamas a voulu montrer de façon musclée qu’il n’entendait pas laisser comme ça se refermer l’unique porte de sortie vers le monde extérieur.
Tensions avec les garde-frontières Egyptiens
« Les Gazaouis peuvent revenir dans la bande de Gaza, mais ne plus en ressortir. »